Beaucoup de gens vivent de la solitude en décembre... même au travail

Le mois de décembre est synonyme de rassemblements avec la période des fêtes, mais pour les personnes seules, il s’agit d’une période un peu plus éprouvante, même au travail. 

C'est du moins ce qu'avance le directeur des ressources humaines pour l'entreprise québécoise Franklin Empire Inc, Kevyn Gagné, dans une chronique dans le journal Les Affaires.

Même si au bureau, le contexte donne l’impression d’être «en équipe», certaines personnes vivent de la solitude.

Les collègues ont beau se saluer entre eux dans le couloir, mais ce n'est pas tous qui vont prendre le temps de s’intéresser à la vie de l’autre.

«On se rend compte qu'il y a beaucoup de gens qui vont dîner seuls, pas par choix, mais parce qu'ils sont seuls, parce qu'ils sont peut-être inconfortables de discuter avec les gens», mentionne-t-il, au micro de Mario Dumont, mercredi, à QUB radio et télé au 99,5 FM à Montréal.

La pandémie a aussi des effets sur les jeunes qui arrivent dans leur premier emploi.

«Lorsqu’ils arrivent au bureau, les jeunes de 19, 20 et 21 ans n'ont peut-être pas l'habitude d'interagir avec les gens comme ça pourrait être le cas il y a cinq, six ou sept ans. Donc, on fait des conversations de surface avec moins de monde qu'avant. Donc, si on était déjà de nature solitaire, bien évidemment qu'on n'a pas développé les réflexes au retour au travail», explique-t-il.

Il y a quelques années dans un colloque d’une banque américaine, une personne est décédée sur sa chaise sur son lieu de travail. Il a fallu cinq jours avant que quelqu’un ne s’en rende compte, selon M. Gagné.

Le spécialiste en ressources humaines mentionne qu’un gestionnaire devrait s’intéresser minimalement à son équipe afin d'identifier la solitude.

«Un bon gestionnaire doit avoir une bonne idée de quel employé a une famille, de qui passe le temps des fêtes seul versus qui célèbre à avec sa famille», dit-il.

Écoutez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus