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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Beaucoup de gens m’imaginent encore en Mimi»: Brigitte Lafleur s'éloigne de son personnage de «La Galère» en interprétant des femmes troublées au théâtre et à la télé

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
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Photo portrait de Sarah-Émilie Nault

Sarah-Émilie Nault

2025-05-10T15:00:00Z
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Elle est de la distribution de la pièce Toc Toc qui, après un arrêt pandémique obligé, sera de retour au Québec dès le 20 juin. Elle surprend et brille dans le rôle d’une patiente de l’institut psychiatrique dans la série Empathie et elle a vaincu ses peurs en participant à la téléréalité Sortez-moi d’ici. À 50 ans, l’actrice Brigitte Lafleur se dévoile comme jamais auparavant.

Dans la pièce Toc Toc, Brigitte Lafleur interprète l’un des six personnages aux prises avec un toc (un trouble obsessionnel compulsif) aux côtés de Pierre Brassard, Marcel Lebœuf, Marie-Soleil Dion, Josée Deschênes et Steve Gagnon.

«C’est une super gang et il n’y a pas de vedette. Ce sont six personnes qui vont dans le bureau de grands spécialistes pour parler de leurs obsessions», explique la comédienne.

Le sien possède l’obsession de la propreté et la peur des bibittes, ce qui n’est pas sans rappeler la période de la pandémie.

«Il s’agit d’une écriture drôle, mais bienveillante envers les autres. C’est aussi un feu roulant, dans le style du Dîner de cons», ajoute-t-elle.

TOC TOC présentée au Théâtre Hector-Charland à L’Assomption Avec Pierre Brassard, Josée Deschênes, Marie-Soleil Dion, Steve Gagnon, Brigitte Lafleur et Marcel Leboeuf dans une mise en scène de Pierre-François Legendre. Lancement théâtre d’été. Les comédiens et metteurs en scène des 5 pièces qu’ils produiront cet été. Montréal, 30 avril 2025. PIERRE-PAUL POULIN/LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI
TOC TOC présentée au Théâtre Hector-Charland à L’Assomption Avec Pierre Brassard, Josée Deschênes, Marie-Soleil Dion, Steve Gagnon, Brigitte Lafleur et Marcel Leboeuf dans une mise en scène de Pierre-François Legendre. Lancement théâtre d’été. Les comédiens et metteurs en scène des 5 pièces qu’ils produiront cet été. Montréal, 30 avril 2025. PIERRE-PAUL POULIN/LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Santé mentale

Pour qui a regardé Empathie, la nouvelle série de Florence Longpré, il est désormais impossible de croiser Brigitte Lafleur sans avoir une pensée pour la très démunie et bouillonnante madame Moisan.

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Pour interpréter cette femme aux prises avec des problèmes de maladie mentale n’ayant jamais été pris en charge, la comédienne s’est physiquement et psychologiquement métamorphosée. Et son jeu vous coupera le souffle. 

«Peu de temps auparavant, j’interprétais au théâtre un personnage très physique dans Le père Noël est une ordure. Je m’étais même blessée parce que je me donnais trop. C’était vraiment physique, alors ça m’a beaucoup aidée pour ce rôle de m’être ainsi beaucoup entraînée», révèle l’actrice.

Ce «rôle en or», elle l’a visualisé très rapidement. «Ce que j’ai proposé en audition, c’est pratiquement ce qu’on a vu à la télé. C’est tellement bien écrit et c’était si clair à la première lecture», explique celle qui marquera assurément les esprits avec ce rôle de femme ayant eu une vie de misère.

«Beaucoup de gens m’imaginent encore en Mimi (son personnage dans la populaire série La Galère). C’est tellement différent de ce qu’on a vu de moi avant. Il y a des rôles parfois que l’on sent plus que d’autres. À 50 ans, j’étais rendue là. J’avais envie d’assumer mon corps et mes rides. Je suis fière d’être capable d’assumer mon âge, ma peau... », confie la comédienne, tout en vantant la poésie de l’écriture de Florence Longpré (qui tient également le rôle principal dans Empathie).

Quant à son aventure dans Sortez-moi d’ici (dont on ignore l’issue au moment d’écrire ces lignes), Brigitte Lafleur dit s’y être beaucoup amusée.

«Je ne m’attendais pas à aimer autant faire des défis. J’étais en compétition avec moi-même. Un de mes buts était que ma fille de 10 ans me voie et laisse de côté ses peurs et se dépasse», confie-t-elle.

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

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