Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

BASF vient électrifier la filière batterie

L’arrivée d’un géant mondial allemand dans le Centre-du-Québec électrise les politiciens

BASF, qui veut s’installer à proximité du fleuve Saint-Laurent, à Bécancour, compte plus de 110 000 employés dans une centaine de pays.
BASF, qui veut s’installer à proximité du fleuve Saint-Laurent, à Bécancour, compte plus de 110 000 employés dans une centaine de pays. Photo courtoisie
Partager
Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2022-03-04T14:10:38Z
2022-03-05T05:00:00Z
Partager

La filière batterie a décollé hier matin après l’annonce de l’achat d’un terrain de 1,5 million de pieds carrés du géant allemand BASF, qui veut bâtir une usine de fabrication de matériaux actifs pour cathode (CAM) et de recyclage de batterie de 1 G$, à Bécancour.

• À lire aussi: Bécancour pave la voie à des projets d’envergure pour l'électrification des transports

• À lire aussi: BASF envisage de construire une usine de batteries à Bécancour

« C’est la première fois dans l’histoire du Québec où l’on est capable de prendre le minerai et d’aller si loin dans la chaîne », a souligné en entrevue au Journal Pierre Fitzgibbon, après l’annonce de BASF, qui est l’un des plus importants fournisseurs de produits chimiques de l’automobile au monde.

« C’est un projet qui pourrait dépasser le milliard de dollars éventuellement, a poursuivi le ministre. Cette valeur ajoutée là, de faire une cathode, est une première au Québec. »

Hier matin, le géant mondial allemand BASF a annoncé avoir signé une entente pour acquérir les terrains d’une future usine de cathodes et de recyclage de batteries à Bécancour, dans le Centre-du-Québec.

« La planification du projet avance bien et est sujette à certaines approbations. BASF projette une mise en service en 2025. Cela prouve son engagement d’accélérer la transition vers la mobilité électrique en Amérique du Nord », a déclaré le directeur de BASF Matériels de Batteries Amérique du Nord, Vuk Milojkovic.

Publicité

Quelques minutes après l’annonce, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a qualifié l’arrivée de BASF « de partenaire clé dans l’écosystème des batteries ».

« Avec leurs talents et compétences, les travailleurs canadiens seront des chefs de file pour notre transformation verte », a-t-il souligné.  

  • Écoutez l’entrevue de Mario Dumont avec François-Philippe Champagne, Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l'Industrie sur QUB radio :   

« Bravo Pierre ! Après des mois de discussions avec le géant BASF, la filière batterie québécoise prend forme ! » s’est félicité à son tour le premier ministre François Legault.

Plus de 38 M$ de fonds publics ont été déployés récemment dans le parc industriel et portuaire de Bécancour pour développer la filière batterie.

Argent public

Au Journal, Pierre Fitzgibbon a confirmé que le Québec mettra de l’argent dans le projet de BASF pour se positionner face aux autres pays qui jouent du coude pour attirer ce type de joueur stratégique dans leur cour.

Publicité

« La cathode, c’est à peu près les deux tiers de la valeur d’une batterie, d’une cellule, alors c’est un élément très important », a expliqué Pierre Fitzgibbon.

« Ils [BASF] vont commencer à faire les matériaux actifs de cathodes et éventuellement ils iront au recyclage », a détaillé le ministre. 

Désormais, BASF produira de la cathode, et Nouveau Monde Graphite, de l’anode. Il faudra ensuite un cellulier, comme BritishVolt (porté par Philippe Couillard), et un site pour assembler la batterie, comme l’usine de Lion.

« Tout ça va convaincre d’autres joueurs industriels de venir », a conclu le ministre Pierre Fitzgibbon.

BASF a des sites de production et des centres technologiques en Finlande, aux États-Unis, en Allemagne, au Japon et en Chine, ce qui fait d’elle l’un des principaux fournisseurs pour l’industrie mondiale des véhicules électriques.

À VOIR AUSSI     

Publicité
Publicité