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L'article provient de TVA Nouvelles

«Barbie»: la fierté d’être femme

PHOTO FOURNIE PAR WARNER BROS. PICTURES
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Isabelle Hontebeyrie

2023-07-18T23:00:00Z
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Le film Barbie de Greta Gerwig avec Margot Robbie et Ryan Gosling est une comédie optimiste, pétillante et lumineuse, ainsi qu'un pari sur l’intelligence humaine.

Barbie (Margot Robbie) habite, comme il se doit, à Barbieland. C’est-à-dire une sorte d’Eden féminin rose fuchsia où l’existence de toutes les poupées du même prénom est une succession ininterrompue de journées à la plage, de soirées entre amies et autres moments fantastiques sous un soleil toujours radieux et une mer bleu plastique. Ken (Ryan Gosling), faire-valoir par excellence, n’y existe que par et pour Barbie. 

Ce rêve de perfection est brutalement interrompu lorsque Barbie se met à penser à la mort. Cette réflexion lézarde Barbieland et l’existence de notre héroïne arrête de tourner rond. Sur les conseils de Weird Barbie (Kate McKinnon), elle part dans le monde réel où, en voulant rencontrer le PDG de Mattel (Will Ferrell), elle croise le chemin de Gloria (America Ferrera), sa secrétaire, et de Sasha (Ariana Greenblatt), la fille de cette dernière.

Phil Lewis/WENN
Phil Lewis/WENN

La scène d’ouverture, brillante parodie de 2001, Odyssée de l’espace, narrée avec un humour irrésistible par Helen Mirren, donne le ton au long métrage de 114 minutes en offrant un condensé des éléments constituant le socle de cette production tant attendue. La finesse de l’humour décapant, agrémenté d’une franchise brutalement rafraîchissante et d’une folie imaginative et revigorante, donne envie d’applaudir spontanément à plusieurs reprises (le discours d’America Ferrera est, notamment, à marquer d’une pierre blanche).

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  • Écoutez la chronique de Cybèle Olivier, journaliste à la recherche chez QUB radio au micro de Marie Montpetit via QUB radio : 

Les cinéphiles avertis dénicheront avec délices des instants à la magie évocatrice de L’Hôtel Grand Budapest de Wes Anderson, All That Jazz de Bob Fosse, des amusantes angoisses existentielles de Woody Allen dans Manhattan – clin d’œil à la comparaison souvent faite entre le coscénariste Noah Baumbach et le cinéaste –, le tout brisant allègrement le quatrième mur dans une bonne humeur contagieuse.

PHOTO FOURNIE PAR WARNER BROS. PICTURES
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Le tourbillon coloré réalisé et coscénarisé par Greta Gerwig ne passe pas à côté du message central. Barbie est multiple et complexe – elle est présidente (Issa Rae) dans une Maison-Blanche toute rose, sirène (Dua Lipa), physicienne (Emma Mackey, dont la présence est un clin d’œil aux admirateurs de l’actrice et de Margot Robbie, qui les confondent constamment), avocate (Sharon Rooney), juge à la Cour suprême (Ana Cruz Kayne) –, tout comme Ken, également incarné par Simu Liu, John Cena ou Scott Evans, et son évolution témoigne de celle de la société. Barbie, film grand public par excellence, n’oublie pas l’émotion dans l’examen de la relation entre Gloria et Sasha ou lors de la rencontre entre Barbie et Ruth Handler (Rhea Perlman), et ne fait pas l’impasse sur la richesse des interactions entre les hommes et les femmes, illustrée par le célèbre couple de poupées.

Oui, Barbie est une célébration de toute la myriade de féminités (et de masculinités) possibles et une affirmation sans équivoque de la fierté d’être femme.

Note: 4 sur 5

Barbie ravira tous les cinéphiles de la province dès le 21 juillet.

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