La violation des espaces aériens américain et canadien par le ballon espion chinois est essentiellement un message qu’envoie la Chine à la communauté internationale, selon un expert. 

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Ce ballon serait notamment, selon Michel Juneau-Katsuya, ancien cadre au Service canadien du renseignement de sécurité, une réponse à l’envoi de délégations américaines et canadiennes à Taïwan l’automne dernier. 

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«C’est un message qu’on envoie [...] voulant dire: "regardez on ne se laissera pas, nous autre, intimider. Si vous êtes capables de nous insulter, nous, on est capable de vous insulter"», croit l’ancien cadre. 

Il s’agit toutefois d’«une escalade qui pourrait être dangereuse».

«C’est vraiment un jeu diplomatique, parce qu’on s’entend, d’envoyer un ballon qui n’est pas dirigé, qui n’est pas occupé, il n'y a personne à bord [...] on a réussi ce qu’on voulait réussir, c’est-à-dire attirer l’attention», soutient Michel Juneau-Katsuya.

«Une victoire pour les Chinois»

En plus de vouloir attirer l’attention en envoyant le ballon, les Chinois auraient aussi voulu mettre le président Biden dans l’embarras, croit l’ancien cadre du Service canadien du renseignement de sécurité.

«On fait une couverture médiatique [du ballon] et c’est un embarrassement (sic) qui va pouvoir être utilisé par les républicains. Et ça, les Chinois le comprennent très bien. Ils comprennent la dynamique qui existe aux États-Unis, ça va faire de la chicane à l’intérieur encore une fois», affirme Michel Juneau-Katsuya.

Ce dernier souligne que la grosseur du ballon choisi démontre que les Chinois voulaient qu’il soit vu. 

«On s’entend qu’avec la grosseur du ballon en question, c’est loin d’être secret. Voire même, on a intentionnellement choisi un ballon assez gros pour que les médias puissent prendre les belles images que l’on a à l’heure actuelle», suggère-t-il. 

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.