Les prix des matériaux de construction en baisse
TVA Nouvelles
Les prix d’une multitude de matériaux de construction, qui avaient augmenté considérablement pendant la pandémie en raison de la forte demande, notamment, ont commencé à baisser.
Les prix du bois de construction, du contreplaqué et du gypse ont chuté de 21% en moyenne, selon les chiffres recueillis par l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT) à partir de données provenant de centres de rénovation de cinq bannières différentes.
L’isolant a connu pour sa part une légère hausse de son prix de 10%, en passant de 51,92$ en mai à 56,87$ en septembre.

Ainsi les nombreux Québécois qui avaient mis leur projet de rénovation sur pause en raison des prix élevés pourraient peut-être choisir d’aller de l’avant.
«La demande et l’offre sont en train de se réajuster. Si la demande diminue, dans la rénovation domiciliaire, on s’attend effectivement à des prix un peu plus raisonnables, et à des diminutions de prix dans les matériaux de construction», explique Jean-Philippe Cliche, économiste sénior à l’Association de la construction du Québec.
La production de matériaux de construction va plutôt bien au Québec, toutefois, à l’international, la situation est plus difficile en raison des problèmes dans la chaine d’approvisionnement, au niveau du transport, et en raison de la pénurie de main-d’œuvre.
«On ne devrait pas avoir de problème à remplir les tablettes avec nos produits qui sont faits au Québec, dans les provinces autour et dans le nord-est américain», explique Richard Darveau de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction.
«À l’outremer, on a encore cette limitation de nombre de conteneurs sur le Pacifique. Ça continue d’être difficile», ajoute-t-il.
Par ailleurs, le CN et le CP, transporteurs ferroviaires au Canada, doivent composer avec des problèmes de transit.
«Leurs cours de wagon sont pleines. Il y a de la marchandise attendue par nos marchands qui n’arrive pas parce que le dernier segment se fait par transport terrestre par camion», détaille M. Darveau.