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Culture

Backstreet Boys et NSYNC ont signé un pacte avec le diable

Documentaire de Netflix «Dirty Pop»

Les membres des Backstreet Boys entourent leur ancien gérant, Lou Pearlman.
Les membres des Backstreet Boys entourent leur ancien gérant, Lou Pearlman. COURTOISIE Netflix
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Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2024-08-02T23:00:00Z
2024-08-05T16:30:20Z
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«Nous avons tous été trahis.» Pendant des années, les membres des Backstreet Boys et NSYNC avaient mis leur pleine confiance en leur gérant Lou Pearlman. Mais derrière les jets privés, les immenses manoirs et les restaurants cinq étoiles se cachait un escroc prêt à tout pour parvenir à ses fins.

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Dans le nouveau documentaire de Netflix, Dirty Pop: l’imprésario est un escroc, on raconte comment Lou Pearlman a bâti une fraude massive durant plus de 30 ans.

Il a longtemps été considéré comme le grand manitou de la musique pop dans les années 1990. C'est lui qui a lancé à Orlando, en Floride, le mouvement des boys bands avec les Backstreet Boys, NSYNC et O-Town. Propriétaire d’une compagnie aérienne, Trans Continental Airlines, Lou Pearlman avait compris qu’il y avait de l’argent à faire dans le milieu de la pop en voyant le succès des New Kids on the Block...

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En 1993, il formait de toutes pièces les Backstreet Boys. Puis, quelque temps plus tard, il décidait de se faire lui-même compétition en lançant NSYNC. Les jeunes chanteurs, qui étaient pour la plupart des néophytes dans le milieu, buvaient les paroles de cet imposant producteur à la figure paternelle, et l’avaient même surnommé «Big Poppa».

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Des chanteurs floués

Mais au bout de quelques années à donner sans cesse des concerts à la grandeur du globe, les deux groupes se sont bien aperçus qu’ils ne touchaient qu’une infime portion de tout l’argent qu’ils rapportaient.

«Avec Lou, ça avait toujours l’air sincère, raconte Chris Kirkpatrick, de NSYNC. Mais en même temps, si tu fais un pacte avec le diable, il n'apparaîtra pas comme le diable. Parce que sinon, tu ne ferais pas le pacte.»

Les Backstreet Boys ont poursuivi leur gérant, alléguant qu’il avait empoché 43% des profits du groupe. Au même moment, les membres de NSYNC ont aussi engagé des avocats pour les aider à se défaire du contrat avec Trans Continental.

Les deux groupes ont finalement racheté leur contrat pour se tirer d’affaire. «C’était la façon la plus facile de s’en sortir», dit A. J. McLean des Backstreet Boys. Le montant de l’entente? Quelque 64 millions de dollars.

Un faux plan d’épargne

Dans la série documentaire de trois épisodes Dirty Pop, on constate toutefois que le petit manège de Lou Pearlman est loin de s’être arrêté après sa séparation avec les deux boys bands. Le gérant a poursuivi ses activités dans le monde de la pop en lançant d’autres artistes, dont LFO, Aaron Carter, Brooke Hogan, Innosense et Natural.

Et surtout, il a convaincu près de 2000 personnes d’investir dans un faux plan d’épargne qui lui a permis d’engranger plus de 300M$. Lorsque les autorités ont voulu investiguer, le producteur est parti se cacher à l’étranger pendant plusieurs mois avant de se faire arrêter.

Il est décédé en prison en 2016. Seulement cinq personnes ont assisté à ses funérailles. «Tout le monde lui faisait confiance, l’adorait et croyait en lui, mentionne une ancienne employée de gérance des Backstreet Boys. Mais ce n’était qu’une façade. Il a blessé beaucoup d’entre nous.»

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