Avion offert à Trump: le premier ministre du Qatar ne voit «aucune controverse»
AFP
Le premier ministre du Qatar Mohammed ben Abderrahmane Al Thani ne voit «aucune controverse» au fait que son pays souhaite offrir à Donald Trump un nouvel avion présidentiel, et s'est étonné mercredi que l'affaire ait été «politisée de cette façon».
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«Nous ne ferons rien d'illégal. S'il y avait quelque chose d'illégal, nous aurions eu de nombreux moyens de dissimuler ce type de transactions pour qu'elle ne soit pas visible par le public», a déclaré M. Al Thani dans une entrevue à CNN.
«Il s'agit d'un échange très clair entre deux gouvernements, ce sont des choses qu'on voit partout dans le monde. Je ne vois aucune controverse, et je ne sais pas pourquoi cela a pris une autre direction et a été politisé de cette façon», a-t-il ajouté.
La famille royale du petit émirat gazier est en passe d'offrir aux États-Unis un Boeing 747-8, estimé à 400 millions de dollars par des experts et dépeint par des médias américains comme un «palace dans le ciel».
Ce don pose la question de potentiels conflits d'intérêts, d'autant que la Constitution américaine interdit aux dépositaires de l'autorité publique d'accepter des cadeaux «de la part d'un roi, d'un prince ou d'un État étranger».
«Nous ne changerons pas notre décision. S'il y a quelque chose dont les États-Unis ont besoin, et que c'est tout à fait légal et que nous pouvons, nous sommes en mesure d'aider et de soutenir les États-Unis, et nous n'hésitons pas à le faire. Nous sommes des gens fiers, et si quelque chose sort du Qatar pour les États-Unis, c'est par amour. Ce n'est pas en échange de quoi que ce soit», a encore promis Mohammed ben Abderrahmane Al Thani.
Donald Trump avait défendu lundi son choix d'accepter ce Boeing offert par le Qatar, assurant qu'il serait «stupide» de refuser un tel cadeau, dont il compte faire son nouvel avion présidentiel.
L'affaire a provoqué de nombreuses réactions outrées chez les opposants du milliardaire républicain. Le chef des démocrates au Sénat américain, Chuck Schumer, a notamment dénoncé mardi ce cadeau du Qatar comme de la «pure corruption» et annoncé qu'il mettrait un frein à la confirmation des nominations de Donald Trump au ministère de la Justice.