Chaleur extrême en vigueur pour le sud du Québec: Aînés, enfants, fêtards... Des conseils pour passer au travers de la chaleur
Zoé Arcand
Les personnes âgées, les parents de jeunes enfants et les personnes qui participeront aux fêtes de la Saint-Jean devront redoubler de prudence pour éviter de subir les contrecoups de la vague de chaleur extrême qui s’abat sur le Québec en début de semaine.
«La chaleur, ça peut être mortel et il faut prendre ça au sérieux, surtout en début de saison quand notre corps n’est pas habitué», insiste la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, médecin de famille et présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME).
Cet épisode météorologique, qui a débuté dimanche, atteindra son paroxysme mardi lorsque la température ressentie pourrait atteindre 45 degrés.
Le répit viendra jeudi, quand le mercure descendra à 22 degrés, selon Environnement Canada.
Les jeunes enfants à risque
«Ce ne sera pas confortable», redoute Hadi Kururbai, un père de famille de 42 ans rencontré dimanche alors qu’il jouait avec ses enfants dans un parc de l’arrondissement de Saint-Laurent.
Il compte carrément garder sa fille de 4 ans et son fils de 7 ans à l’intérieur dans les prochains jours.
La Dre Pétrin-Desrosiers recommande effectivement aux parents de jeunes enfants «d’éviter l’exposition au soleil le plus possible, de boire beaucoup d’eau et de donner des collations hydratantes».
Attention à nos aînés
Benjaoui Mohammed, un homme de 70 ans rencontré dans le même parc, assure qu’il fera sa marche quotidienne plus tôt le matin, lorsque le temps sera plus frais. «Chez moi, j’ai un climatiseur», assure-t-il.
C’est justement ce que recommande la médecin, et surtout pour les personnes de 65 ans et plus. À cet âge, «le corps a plus de difficulté à réguler la chaleur corporelle», vulgarise la présidente de l’AQME.
«Lors de canicules, le taux de mortalité augmente de 10 à 15%», prévient-elle, puisque la chaleur augmente les risques de faire des AVC ou des crises de cœur.
L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) recommande de visiter ou d’appeler les aînés en perte d’autonomie ou vivant seules pour déceler rapidement les signes de déshydratation.
«Quand la chaleur nous rend confus, ça devient dangereux. Il faut savoir reconnaître les signes comme les maux de tête, les crampes et la fatigue», explique la docteure.
Pas seulement de la bière
Avis aux personnes qui prévoient participer aux fêtes de la Saint-Jean: en plus d’éviter le thé et le café, il vaudra mieux ne pas abuser d’alcool. Car ces boissons déshydratent.
S’hydrater sera donc le mot d’ordre des prochains jours, indique l’INSPQ.
Aux adolescents et aux jeunes adultes, la médecin rappelle de ne pas sous-estimer les risques liés à la chaleur et de garder au minimum les efforts physiques.
En plus de l’importance d’adopter des mesures individuelles, la Dre Pétrin-Desrosiers insiste sur l’importance de lutter contre les îlots de chaleur et les changements climatiques.
Car les vagues de chaleur comme celle que l’on connaît actuellement se feront «plus fréquentes, plus intenses et plus longues» dans l’avenir à cause de ces derniers, rappelle-t-elle.
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