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L'article provient de TVA Sports
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Avec la terrible édition 2024 du Grand Prix du Canada: le futur de la F1 à Montréal est en examen

Les négociations sont au neutre entre le promoteur et les bailleurs de fonds cherchant à prolonger leur contrat avec la F1

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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-05-12T04:00:00Z
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Alors que la F1 a renouvelé et prolongé des ententes avec des promoteurs à travers le monde, Le Journal a appris de sources fiables que le processus de négociation pour la prolongation du contrat du Grand Prix du Canada au circuit Gilles-Villeneuve est au neutre. Son futur à Montréal dépendra du succès de l’édition 2025.

Le contrat actuel, qui devait se terminer en 2029, avait été prolongé jusqu’à 2031 en raison des éditions annulées de 2020 et 2021 causées par la pandémie.

Or, selon les informations que nous avons obtenues, les bailleurs de fonds et le promoteur Octane, qui est la propriété de Bell, cherchent à signer un nouvel accord les liant à la Formula One World Championship (FOWC) jusqu’au-delà de 2035 afin de solidifier l’étape montréalaise dans le calendrier.

Dans le large parapluie d’entreprises de Formula One Group, propriété de Liberty Media, la FOWC est l’entité qui contrôle les droits commerciaux de la F1. En plus de redevances du promoteur, près de 22 M$ d’argent public sont investis annuellement dans l’entente avec la FOWC.

Photo AFP
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«On voit les prolongations d’ententes ailleurs. Les intentions sont exprimées auprès des dirigeants. Les discussions sont cordiales, mais rien ne nous laisse croire que ce n’est pas une possibilité», a indiqué une source gouvernementale impliquée dans le dossier sous le couvert de l’anonymat.

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Un test en juin

Présidée par Stefano Domenicali, la F1 attendrait le déroulement sans anicroche du prochain Grand Prix sur l’île Notre-Dame dans un mois. Le promoteur et les paliers de gouvernements n’ont aucune marge de manœuvre et doivent s’assurer que l’édition 2025 se déroule sans problème, plusieurs voix différentes nous ont-elles avertis. Ce qui laisse aussi planer un vent d’incertitude sur l’avenir à long terme du Grand Prix.

Photo AFP
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Selon un reportage du magazine spécialisé Motorsports en mars, la F1 lorgne au moins trois nouveaux et lucratifs marchés ailleurs dans le monde. La Thaïlande, l’Afrique et l’Argentine ont levé la main.

Il importe de rappeler que l’an dernier, Domenicali a présenté ses excuses aux écuries et partenaires après une terrible édition du Grand Prix. Fermeture injustifiée du site par la Société de transport de Montréal avant la première séance d’essais libres, fermeture d’accès au site, manque de communication avec la police, stationnements transformés en mares de boue, fuites dans les loges et paddocks ainsi qu’invasion de la piste par des spectateurs après la course figuraient parmi les nombreux problèmes qui ont fait le tour de la planète.

À cela s’ajoute également le fiasco des terrasses au centre-ville, inspectées par surprise par le Service d’incendie de la Ville, qui a forcé la fermeture d’installations de restaurants, ce qui a semé la grogne.

Ces ratées, dont six portent directement l'empreinte de la Ville de Montréal, ne s’alignaient évidemment pas dans les ambitions de la F1.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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La F1 en contrôle

En novembre dernier, d’un commun accord, les parties de l’entente du GP ont annoncé le déplacement de l’édition 2026 de la course au mois de mai. C’est un signe que le contrat a été rouvert aux bonnes grâces de la F1, alors qu’il stipulait depuis des décennies qu’elle doit avoir lieu dans les 15 premiers jours de juin.

Cette décision fut fondée sur les objectifs écoresponsables, durables et logistiques du grand cirque de la F1, qui cherchait depuis quelques années à devancer l’escale montréalaise.

Photo MARTIN CHEVALIER
Photo MARTIN CHEVALIER

Également, la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) a retenu de nouveaux services de la part du cabinet d’avocats Lavery, De Billy au tournant de la dernière année.

Une dépense publique de près de 40 000$ de l’organisme paramunicipal, conclue de gré à gré, a fait l’objet de l’une de nos demandes d’accès à l’information cet hiver, mais la SPJD a refusé d’y répondre. Le justificatif attribué à ce montant lors de l’affichage de la liste des contrats de plus de 25 000$ de janvier mentionnait «l’entente GPF1».

«L’accès aux documents est refusé en raison de négociations contractuelles en cours et de secrets commerciaux», a motivé la SPJD dans son refus. Elle a depuis changé la description de la dépense pour «Mandat-ententes» sans en dévoiler les motifs.

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