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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Aux premières loges des situations comiques

Cinq questions à Martin Roy, réalisateur et producteur de Contre-offre

Martin Roy
Martin Roy Photo courtoisie
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Photo portrait de Emmanuelle Plante

Emmanuelle Plante

2022-02-26T05:00:00Z
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Martin Roy est un bon vivant qui navigue dans les coulisses de l’humour depuis plusieurs années. Ancien vice-président de Juste pour rire télé, on lui doit notamment Arrange-toi avec ça, Dans ma tête et Max et Livia. S’il est aujourd’hui producteur chez Pixcom, il ne délaisse pas la réalisation en se réservant des projets humains qui ont un potentiel comique rassembleur et dont il devient le premier public. Contre-offre s’y inscrit parfaitement.

Les acteurs de la série Contre-offre, Noémie O’Farrell, Antoine Vézina, Marie-Soleil Dion et Emmanuelle Lussier.
Les acteurs de la série Contre-offre, Noémie O’Farrell, Antoine Vézina, Marie-Soleil Dion et Emmanuelle Lussier. Photo courtoisie

Contre-offre est une comédie immobilière. Le secteur de l’immobilier fait beaucoup jaser depuis un certain temps. C’était un hasard ou une volonté de mettre ses coulisses en lumière ?

Ce sont les acteurs Marie-Chantale Nadeau (qui est aussi courtière immobilière) et Benoît Finley (qui joue Ben Gagné) qui m’ont présenté l’idée d’une comédie dramatique qui se déroulait dans le monde de l’immobilier. C’était il y a trois ans. On y suivait une bannière familiale. L’idée m’emballait. C’est un sujet universel et riche que la quête d’une maison et celle d’une petite entreprise locale qui tente de survivre face aux grosses compagnies. Notre maison, c’est notre chez-soi. C’est le fantasme de bien des gens de devenir propriétaire. Tout le monde a son histoire d’achat. J’en voyais davantage le potentiel en comédie et avec le chef-auteur Pierre-Louis Sanschagrin, on a redéfini les personnages principaux et ajouté Marcel.

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Qui dit immobilier, dit recherche de maisons. Est-ce un défi supplémentaire d’avoir autant de location actuellement ?

C’est un beau travail de repérage. Une des choses dont je suis content, c’est qu’on ne voulait pas faire un show montréalais. On voulait que tout le Québec puisse s’identifier aux maisons visitées. Dans le 450, on voit de tout. Dans l’épisode de la semaine dernière (celui où Jade et Marcel se disputaient un client), Marcel faisait visiter une maison qu’on a trouvée à Boucherville. La propriétaire voulait faire des rénovations. Je lui ai dit que pour le tournage, c’était exactement ce qu’on cherchait. Nous aurons aussi dans un épisode une maison spectaculaire.


Dans la première saison, le patriarche cédait son entreprise à ses filles qui s’y sont bien investies. Dans la deuxième saison, on a plutôt l’impression que deux d’entre elles veulent s’affranchir. Ce n’était pas un cadeau à leur faire ?

Dans la deuxième saison, les répercussions sur la vie privée des quatre personnages (les trois sœurs Lévesque et Marcel) sont approfondies. Marcel tombe sous le charme d’une cliente, Jade est attirée par le père de Marie-Lune (l’ex de sa sœur), Daphnée va d’ailleurs sentir que son rapport avec sa fille est menacé quand elle veut connaître son père, Christine se pose des questions sur sa quête amoureuse. Si Jade et Daphnée ont des doutes ou d’autres aspirations, elles vont choisir l’immobilier même s’il représente des défis professionnels et que la compétition est forte.


Une bonne comédie exige d’avoir le bon ton. Tu réalises de la comédie depuis longtemps, comment l’as-tu travaillé avec les acteurs ?

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Dans un sketch, tu peux exagérer, mais dans une série, c’est du vrai monde. Je crois au réalisme. C’est la situation qui est drôle. Pierre-Louis et moi avons fait Max et Livia ensemble. On s’entend là-dessus. Dans la saison 2, il y a beaucoup de chassés-croisés. Les épisodes sont bien bâtis. La chimie entre les trois sœurs (Marie-Soleil Dion, Emmanuelle Lussier-Martinez et Noémie O’Farrell) est là. Quand on fait les mises en place, les acteurs en rajoutent. On a des bons improvisateurs. Tommy Joubert qui fait Norbert a un sens du timing incroyable. Ils ont tous le respect du texte, mais savent profiter des bonnes occasions. Il m’arrive de saboter une scène en riant. Et en montage, je ris encore.


Il faut parler de Marcel. Est-ce difficile justement de garder son sérieux face à Antoine Vézina ?

Déjà en audition, je devais calmer tout le monde parce que ça riait trop. Antoine est un grand interprète comique et il sait être touchant aussi. En montage, je regarde tous les plans sur lui, même quand il n’a pas la réplique, ses réactions, son regard, il est toujours bien investi. Il me fait tellement rire. Cette année, on va dans des zones plus intenses. Marcel c’est un fighter menacé par plein de choses.


Mardi 19 h 30 sur Noovo

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