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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Autre rebondissement dans la saga de la mine North American Lithium

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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2021-06-29T04:00:00Z
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Loin de s’excuser d’avoir négocié la vente de la mine North American Lithium (NAL) en Abitibi à des intérêts australiens, Investissement Québec soutient que les investisseurs québécois ont eu toute latitude voulue pour faire valoir ou bonifier leur offre.

En 18 mois, la montréalaise Central America Nickel (CAN) aura présenté un total de cinq offres différentes à Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), le contrôleur nommé au dossier. Et à chaque occasion, elles ne comportaient aucune garantie de financement.

C’est du moins ce que le procureur d’Investissement Québec (IQ), Me Alain Tardif, a révélé lundi après-midi en Cour supérieure, au terme d’une journée complète d’interrogatoires et plaidoiries au palais de justice de Montréal. 

Pas moins de 14 parties sont représentées par avocats dans cette cause. Critiquant les procédures orchestrées par le contrôleur, les requérants québécois réclament que la cour empêche la vente de la mine à l’australienne Sayona Mining et qu’elle ordonne la reprise du processus de vente sur des bases nouvelles.

Manque de bonne foi ?

Le 6 avril, lors de l’ouverture des soumissions, Investissement Québec s’est retrouvé avec deux offres similaires, dont l’une – celle du consortium Sayona/Piedmont Lithium – présentait l’avantage d’un financement garanti. 

C’est à partir de là, a admis Me Tardif, que la société d’État a entrepris de négocier seul à seul avec Sayona (sans le contrôleur), négociations conclues par une entente en mai, six semaines plus tard.

« Est-ce qu’on peut taxer Investissement Québec de ne pas avoir été de bonne foi pour négocier avec CAN, qui depuis 18 mois avait présenté cinq offres sans aucune preuve de financement ? » a-t-il demandé, ajoutant qu’IQ finance seule ce processus depuis 2019. 

« On a engagé 12 M$ jusqu’à présent, simplement pour donner la chance aux coureurs [...] Mais assez, c’est assez. »

Paraissant sensible aux coûts liés aux délais, le juge Martin Castonguay s’est engagé à rendre une décision dans ce dossier dès le mardi 29 juin en après-midi. 

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