Autre controverse à prévoir avec Donald Trump au Grand Prix de Miami?
Le président américain débarque en Floride jeudi soir


François-David Rouleau
MIAMI | À quelques jours des premiers tours de roue sur le circuit floridien à pareille date l’an dernier, ce n’est pas la domination de Max Verstappen qui retenait toute l’attention en prévision du Grand Prix de Miami. Non, c’était Donald Trump en pleine campagne électorale. La direction de l’événement avait refusé sa présence au Hard Rock Stadium avant qu’il se présente finalement à la course. Qu’en sera-t-il ce week-end?
Le 45e et 47e président des États-Unis, qui fait des vagues partout sur la planète et qui a placé son pays en guerre commerciale, débarquera en Floride à partir de jeudi soir, après un passage en Alabama. Selon son horaire hebdomadaire de la Maison-Blanche et les restrictions émises par l’aviation civile américaine (FAA), il visitera Palm Beach pour une collecte de fonds sénatoriale en compagnie du vice-président JD Vance.
Il s’agirait de son 10e voyage à Palm Beach depuis son retour dans le Bureau ovale en janvier. Selon les registres, ce serait aussi un 13e déplacement à grands frais à bord d’Air Force One dans le «Sunshine State», où il a assisté à une panoplie d’événements, dont une soirée de l’UFC, un tournoi de golf LIV et du Daytona 500, entre autres.
À la mi-février, Trump s’était d’ailleurs donné en spectacle à la prestigieuse course de NASCAR. Il avait survolé le super ovale à bord d’Air Force One, fait deux tours de la piste bien installé dans sa limo «The Beast» suivie par les 41 bolides avant de demander aux pilotes de démarrer leur moteur.

Pas très loin
Comme l’Autodrome international de Miami qui serpente dans le Hard Rock Stadium, domicile des Dolphins (NFL), est situé à moins de 100km de sa résidence de Mar-a-Lago et vu son penchant pour les sports, il ne serait pas surprenant que Trump soit présent lors de la course, dimanche.
L’an dernier, il s’était pointé au circuit, en début d’après-midi, en visitant les installations de l’écurie McLaren. Il avait fait le tour du propriétaire en compagnie du grand patron, Zack Brown, du chef de la direction de la F1, Stefano Domenicali, du président de Liberty Media, Greg Maffei, et du président de la Fédération internationale de l’Automobile (FIA), Mohammed Ben Sulayem.

Après le drapeau à damier, Trump avait félicité le champion Lando Norris qui venait tout juste de savourer le champagne de sa première victoire en F1 en se disant «son porte-bonheur».
McLaren avait par la suite expliqué que l’ex-président avait demandé cette visite dans le garage de l’équipe. «Par respect et en reconnaissance à la fonction présidentielle», la direction avait donc accepté.

Une édition controversée
L’édition 2024 du GP de Miami a fait couler beaucoup d’encre avec la visite de celui qui était le principal candidat républicain à la course présidentielle.
Il importe de rappeler que toute la controverse avait commencé par le plan de son argentier, Steven Witcoff, qui avait tenté de financer la campagne électorale. Le Washington Post avait rapporté, à l’aube de la semaine de courses, que celui-ci vendait des billets à 250 000$ chacun pour rencontrer Trump dans une suite du Grand Prix en prévision de l’élection fédérale.
Cette stratégie de financement enfreignant les termes publicitaires, promotionnels et commerciaux de l’entente de location de la suite avait mené à un avertissement et à une mise en demeure.
Witcoff et la direction du GP de Miami en étaient venus à une entente quelques jours plus tard.

On saura rapidement si Trump se présentera au Grand Prix ce week-end alors qu’une imminente visite est préparée par les membres du Secret Service qui sont bien visibles sur le site. Selon son horaire, il ne fera aucune présence publique vendredi et samedi.
– En collaboration avec Richard Latendresse