Auston Matthews digère mal l’élimination des Leafs

BOSTON | Évidemment, les visages étaient longs dans le vestiaire des Maple Leafs. On peut les comprendre. Après tout, ce groupe, dont le cœur a été assemblé avant l’éclosion de la pandémie, a une fois de plus failli à la tâche.

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Pour la quatrième fois en cinq saisons, la formation torontoise se fait montrer la porte de sortie dès le premier tour. Pour une équipe bourrée de talent comme les Leafs, c’est inacceptable. Surtout qu’elle n’a jamais franchi le second tour.

«C’est difficile [à accepter]. Ça va de soi, a déclaré Auston Matthews, à propos de cette élimination. Ce fut une série serrée, je suis fier de la façon dont les gars se sont battus pour revenir de l’arrière.»

«Je n’avais aucun doute qu’on pouvait le faire. Ça a été difficile d’être réduit au rôle de spectateur pendant deux matchs», a poursuivi celui qui a raté les cinquième et sixième matchs.

Capitaine de l’équipe, John Tavares abondait dans le même sens.

«C’est très difficile de ne pas passer à la ronde suivante, de ne pas obtenir le résultat souhaité. Surtout avec le groupe qu’on a, a mentionné l’Ontarien. Il y a beaucoup de caractère ici. Ce groupe a toujours continué d’y croire. Je suis très fier de mes coéquipiers.»

L’homme de la situation?

Il y aura assurément un examen de conscience à faire au sein des troupes. Sheldon Keefe est-il toujours l’homme de la situation? Ils seront plusieurs à remettre en question son travail. Et ce, même si avant le début de la saison, il a signé une prolongation de contrat de deux ans.

Le pauvre homme pourra se défendre en rappelant à son patron qu’il lui a manqué un élément important de sa formation à chacun des sept matchs de cette série.

En plus de Matthews, qui a également raté la troisième période du quatrième match, William Nylander pour les trois premières rencontres et Joseph Woll dans l’ultime match ont raté de l’action.

Dans le cas de Matthews, il a été question de symptômes persistants à une maladie. Puis, des rumeurs ont émané sur le fait qu’il était possiblement blessé. Le meilleur buteur du circuit au cours de la saison régulière n’a pas voulu s’étendre sur le sujet.

«Je ne veux pas embarquer là-dedans ce soir. On pourra le faire au cours des prochains jours», s’est-il limité à dire.

De grandes décisions

Brad Treliving, qui vient de compléter sa première saison dans le siège du directeur général de l’équipe, devra décider si les pièces du casse-tête assemblées par Kyle Dubas, son prédécesseur, sont toujours les bonnes.

Auprès des joueurs, ça ne fait aucun doute. À peine quelques minutes à la suite de l’élimination de l’équipe, une affirmation différente aurait été surprenante.

«Au fil des ans, on a grandi ensemble, on a traversé les différentes épreuves et les bons moments. On est devenus très proches les uns des autres, a soutenu Matthews. C’est le groupe le plus uni pour lequel j’ai eu l’occasion de jouer. On dirait qu’on dit la même chose chaque année, mais c’était vraiment le cas.»

Ce qui est également vrai, c’est que les contrats de Matthews (13,25 M$) de Nylander (11,5 M$), de John Tavares (11 M$) et de Mitch Marner (10,9 M$) compteront pour 46,65 M$ sur la masse salariale. Ce sera plus de la moitié de ce qui sera permis sous le plafond.

Et avec les ententes de Tavares et de Marner qui seront à renégocier, c’est sûr que ça ne pourra pas tenir.