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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Victoria Salvan: Elle était aussi dévouée à ses fils qu’à ses patients

<strong>Victoria Salvan</strong><br><em>64 ans</em>
<strong>Victoria Salvan</strong><br><em>64 ans</em> Illustration, Élisabeth Simard
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Photo portrait de Nora T. Lamontagne

Nora T. Lamontagne

2021-03-13T06:00:00Z
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La COVID a arraché la vie d’une préposée aux bénéficiaires d’origine philippine qui ne comptait pas les heures supplémentaires pour envoyer ses garçons à l’université.

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« Vicky faisait du temps supplémentaire à n’en plus finir ! Elle s’acharnait au travail pour le bien-être et l’éducation de ses deux fils », se remémore Valérie Verret, qui travaillait aussi au Centre de soins prolongés Grace Dart, à Montréal. 

« Vicky », c’est Victoria Salvan, 64 ans, décédée du coronavirus le 17 avril dernier. 

Prendre soin de « ses bébés »

Une préposée avec 28 années d’expérience, qui aurait pu prendre une retraite bien méritée dans quelques mois. 

Qui faisait une heure de métro et d’autobus rien que pour se rendre au boulot. Qui se portait volontaire pour faire des quarts de 16 heures, quitte à dormir au travail. Qui appelait tous les résidents « ses bébés ». 

« Et elle en prenait soin comme de ses propres enfants. Elle aura donné jusqu’à sa propre vie pour nos résidents », dit gravement Mme Verret, une infirmière auxiliaire qui la connaissait bien. 

  • Écoutez la journaliste Nora Lamontagne ici

Sa bienveillance se traduisait aussi par de petites attentions grandement appréciées par ses collègues, comme des plats cuisinés. 

Victoria Salvan était immensément fière de ses fils, tous deux à l’université. Sa famille a préféré vivre son deuil en privé. 

La soignante aurait contracté la COVID dans la zone chaude de Grace Dart, où plus de 62 patients sur 256 étaient infectés au lendemain de son décès.  

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