Augmentation des demandeurs d’asile: «Le Canada doit reconnaître que les États-Unis ne sont plus un pays sûr»

Yannick Beaudoin
Le nombre de demandeurs d’asile connaît une forte augmentation depuis quelques semaines au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle, à cause des politiques migratoires de l’administration Trump, et le Canada doit agir pour corriger la situation, clame le porte-parole du Comité d’action des personnes sans statut, Frantz André.
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Selon ce dernier, l’Entente sur les tiers pays sûrs permet de refuser une demande d’asile au Canada via les États-Unis, à moins de correspondre à quelques cas d’exception, dont celui d’avoir un membre de sa famille qui est citoyen canadien.
Or, des masses de réfugiés, notamment haïtiens, fuient les États-Unis actuellement de peur d’être renvoyés de force dans leur pays d’origine.
C’est à ce moment que l’Entente sur les tiers pays sûrs peut aider ces demandeurs d’asile qui se butent à des critères qui ne reflètent plus la réalité de l’Amérique de Trump, estime M. André.
«Le Canada doit reconnaître que les États-Unis ne sont plus un pays sûr parce qu’on a éliminé des programmes qui sont tout à fait légaux et [qu’]on déporte les gens sans procès», a lancé ce dernier en entrevue à LCN.
«Les États-Unis nous créent une vague à nos frontières, nous causent des coûts, mais ce n’est pas seulement un coût financier, mais un coût humain. Ce sont des gens qui légitimement étaient aux États-Unis et soudainement on les rend illégaux et potentiellement déportés sans aucun procès», a ajouté Frantz André.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.