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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

«Moscou n’a aucun scrupule à tirer sur des journalistes», déplore un journaliste

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Agence QMI

2022-03-13T15:54:07Z
2022-03-13T16:32:12Z
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Le journaliste indépendant Alexis Gilli, sur le terrain en Ukraine, s’est désolé de la mort d'un journaliste américain, tué dimanche par l’armée russe à proximité de Kyïv. 

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«Il n’y a qu’une seule façon de réagir, et c’est avec énormément de tristesse, de compassion et d’empathie. Ça rappelle à quel point les dangers du terrain sont importants», a expliqué M. Gilli en entrevue à LCN, dimanche.

Bien que les journalistes soient équipés de vestes pare-balles, l’équipement n’est pas adapté aux attaques d’envergure menées avec des mitrailleuses, ou encore en cas de bombardements.

«C’est absolument catastrophique, d’autant plus que nous sommes identifiés clairement sur le terrain. C’est tout à fait impossible que ce soit une erreur; les journalistes sont pris pour cible», a dit M. Gilli.

Contrairement à ce que prévoit l’armée russe, une convention signée par tous les pays définit que la protection des civils et des journalistes exposés aux dangers du terrain est obligatoire.

«C’est un comportement qui est absolument inacceptable et qui va être condamné par la communauté internationale, sans aucun doute», a assuré Gilli.

«Les journalistes sont des cibles, et Moscou n’a aucun scrupule à tirer sur des journalistes», a-t-il enchaîné.

Le journaliste indépendant avoue être fatigué des multiples interrogations de civils ukrainiens armés auxquelles il doit faire face quotidiennement, même s’il comprend leur réticence.

«Les gens ici ne réalisent pas que nous sommes là pour raconter leurs histoires, pour être dans leur camp et pour permettre au monde entier de comprendre», a souligné Alexis Gilli.

  • Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Pauline Ades Mevel, rédactrice en chef de Reporter sans frontières, sur QUB radio: 

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