«Aucun risque d'attaque sur Kyïv à l'heure actuelle», selon le ministre de l'Intérieur ukrainien

AFP
«Il n'y a aucun risque d'attaque sur Kyïv à l'heure actuelle», a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur ukrainien, Denis Monastirskiï, dans un entretien accordé à l'AFP, après plus de 100 jours de l'invasion russe.
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«Il n'y a pas de concentration de soldats russes et bélarusses près de la frontière du Bélarus (à plus de 150 km au nord, NDLR), mais nous comprenons que tous les scénarios sont possibles dans le futur», a déclaré M. Monastirskiï, vêtu d'un sweatshirt militaire et assis devant le drapeau ukrainien dans une grande salle.
«Des travaux préparatoires sont en cours» autour de la capitale ukrainienne, a précisé le ministre, dont «la préparation de ligne de défense et l'entraînement des soldats», pour protéger Kyïv d'une éventuelle offensive.
Relativement optimiste sur la situation actuelle dans la capitale, le ministre de l'Intérieur a toutefois rappelé que «n'importe quel endroit en Ukraine peut être la cible de tirs de roquettes, y compris Kyïv» dont «le quartier de l'administration présidentielle et le centre historique».
Kyïv avait été la cible principale de l'armée russe dans les premiers jours de l'invasion des troupes de Moscou fin février, celles-ci occupant en mars plusieurs localités autour de la capitale, mais sans jamais avoir pu pénétrer dans la ville. Les forces russes se sont retirées de la région début avril et se sont concentrées sur le Donbass et le sud de l'Ukraine.
Sur les crimes de guerre imputés par Kyïv aux soldats russes, «il n'y a pas de délai de prescription», a par ailleurs affirmé M. Monastirskiï. «À chaque fois que l'on trouvera ces monstres, ils seront tenus pour responsables» devant la justice ukrainienne, a-t-il lancé.
Selon lui, «288 personnes ont été identifiées et sont suspectées à ce stade» de crimes de guerre, a indiqué M. Monastirskiï.
«Nous travaillons en parallèle pour rapatrier nos soldats prisonniers en Russie qui sont blessés», a-t-il poursuivi.