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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Aucun francophone au sein du conseil du CN

Capture d,écran WEB
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Olivier Bourque

2022-04-21T12:47:21Z
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La nouvelle dirigeante de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Québec (CN), Tracy Robinson, pourrait avoir de la difficulté à perfectionner son français avec les membres du conseil d’administration. Aucun francophone a été retenu pour faire partie du CA de l’entreprise ferroviaire, dont le siège social est à Montréal. 

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Malgré les avertissements et le tollé généré par l’affaire Michael Rousseau, le CN a décidé de recruter à l’extérieur du Québec pour les nouveaux postes d’administrateurs, selon la circulaire envoyée aux actionnaires en vue de la prochaine assemblée du 20 mai prochain.

Michael Rousseau
Michael Rousseau Photo d’archives, Chantal Poirier

Il y aura maintenant 11 membres qui siègeront sur le conseil, cinq viennent du reste du Canada et cinq des États-Unis. Mme Robinson qui demeure maintenant à Montréal est la seule représentante du Québec, mais ne parle pas français.

Lors des dernières années, l’ancien patron de la compagnie ferroviaire Jean-Jacques Ruest et Julie Godin, dirigeante chez CGI, étaient les seuls administrateurs francophones. M. Ruest a quitté lors des dernières semaines, Mme Godin, à l’automne dernier.

L’ancien premier ministre Jean Charest avait bel et bien été nommé en janvier dernier sur le CA, mais il a quitté lors des dernières semaines pour briguer la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC).

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Lorsque questionné par Le Journal lors de sa nomination, M. Charest n’avait pas voulu commenter l’omniprésence de l’anglais au sein de l’entreprise. « Je ne suis pas le porte-parole du CN. Je ne donnerai pas d’entrevue sur le CN », avait-il sèchement répondu.

Tout comme Air Canada, le CN est assujetti à la loi sur les langues officielles, mais Québec aimerait que les entreprises à charte fédérale soient soumises à la loi 101.

En janvier dernier, la nomination de Mme Robinson n’avait pas fait trop de vague. Ancienne haute dirigeante de TC Énergie et unilingue anglophone, elle avait promis d’apprendre le français.

Tracy Robinson, PDG du Canadien National
Tracy Robinson, PDG du Canadien National Photo tirée du site internet du Canadien National

Sous pression, d’autres dirigeants avaient aussi annoncé leur intention de suivre des cours de français comme Michael Rousseau d’Air Canada, Rania Llewellyn de la Banque Laurentienne ou Ian Edwards de SNC-Lavalin.

La Presse rapportait que le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, avait toutefois adressé un avertissement au CN lors du processus ayant mené à l’embauche de Mme Robinson.

« Je n’ai pas vu d’engagement ferme de votre part à l’effet que la maîtrise du français serait prise en compte pour cette nomination », avait-il écrit.

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