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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Aucun dédommagement des voyagistes: des voyageurs inquiets d’aller au Sandos Playacar

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Photo portrait de Elisa Cloutier

Elisa Cloutier

2025-02-25T05:00:00Z
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Plusieurs voyageurs s’inquiètent de leur voyage à venir à l’hôtel Sandos Playacar, au Mexique, où, depuis le mois de décembre dernier, plusieurs dizaines de touristes affirment avoir été malades lors de leur séjour.

• À lire aussi: Vomissements, diarrhée, déshydratation: des dizaines de Québécois sur le carreau dans un tout-inclus au Mexique

C’est le cas, entre autres, de Stéphane Veilleux, un Québécois qui doit partir avec ses deux enfants et sa conjointe ce vendredi pour le Sandos Playacar.

«[...] on ne sait pas quoi faire. J’ai appelé Vacances Air Canada, mais ils ne peuvent pas annuler parce que l’hôtel n’est pas jugé en urgence sanitaire [...] C’est très frustrant. On ne va pas aller se rendre malade en sachant ce qui nous attend», affirme-t-il.

Sur des groupes Facebook destinés aux voyageurs amateurs de tout-inclus, les craintes sont nombreuses, alors que la situation perdure depuis plusieurs semaines.

La présence d’agents du Comité fédéral pour la protection contre les risques sanitaires à l’hôtel et la fermeture subite d’un des restaurants sur le site n’ont rien pour rassurer les voyageurs qui doivent s’y rendre dans les prochains jours.

«On ne peut pas décider d’annuler pour ce qu’on appelle le regret de l’acheteur; parce qu’il n’annonce pas beau ou que ce n’est pas à la hauteur de nos attentes, finalement. Les voyagistes ont des obligations à respecter envers les hôteliers», explique pour sa part Moscou Côté, président de l’Association des agents de voyages du Québec.

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Le Journal a tenté en vain de joindre le Comité fédéral pour la protection contre les risques sanitaires du Mexique ainsi que le secrétaire au ministère du Tourisme de Quintana Roo, Bernardo Cueto.

À l’hôtel, un employé de la réception a indiqué au Journal que la situation était «sous contrôle», en affirmant qu’un «norovirus» avait touché quelques clients, mais que ceux-ci «se portaient mieux», sans toutefois pouvoir donner plus de détails.

Dans d’autres hôtels

Au cours des derniers mois, d’autres situations d’intoxications multiples ont aussi été signalées sur les réseaux sociaux, dans au moins un autre hôtel au Mexique ainsi que d’autres en République dominicaine.

Dans certains cas, il pourrait s’agir de cas de personnes atteintes du norovirus, responsable d’éclosions de gastro-entérites, car ces virus bien présents à cette période de l’année voyagent de façon «incroyable», souligne Hugues Charest, responsable d’activités scientifiques en microbiologie médicale au Laboratoire de santé publique du Québec.

«Il y en a au Mexique, il y en a partout et ce sont les mêmes souches que chez nous [...] J’ai déjà séquencé des souches de norovirus à Montréal, qui avaient été séquencées deux jours avant, au Japon», affirme le spécialiste.

La situation est d’ailleurs la même aux États-Unis, où les épidémies de norovirus fréquentes de novembre à avril «ont atteint ou dépassé les chiffres observés avant la pandémie», affirme Melissa Dibble, porte-parole des centres pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis (Centers for Disease Control and Prevention).

De son côté, M. Charest affirme par ailleurs que le nombre d’éclosions enregistrées dans la province n’est pas «exceptionnelle» cette année.

Il ajoute que ces virus sont «excessivement» résistants. «Ils résistent au gel et jusqu’à 65 degrés Celsius», illustre-t-il, en précisant que ces virus résistent aussi aux désinfectants pour les mains.

Le lavage fréquent des mains avec de l’eau et du savon est ainsi à prioriser, indique-t-il.

– Avec la collaboration de Vincent Desbiens

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