Aucun complexe d’infériorité pour le CH face aux «Caps»
Étienne Bouchard
Certes, le Canadien amorcera les éliminatoires dans la peau du négligé, puisqu’il affrontera d’entrée de jeu les Capitals de Washington, mais en dépit de la brillante performance de ses prochains rivaux, il peut s’inspirer de ses confrontations du calendrier régulier pour s’encourager.
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Comme ce fut le cas au printemps 2010, le Tricolore se frottera aux «Caps» en tant que huitième tête de série de l’Association de l’Est. Évidemment, ses partisans se souviennent encore de l’étonnante surprise causée par Jaroslav Halak et ses coéquipiers, qui avaient gagné le duel de premier tour en sept matchs malgré l’écart de 33 points séparant les deux formations en saison.
Cette fois, le CH a accumulé une vingtaine de points de moins que la bande d’Alexander Ovechkin (NDLR : celle-ci devait compléter la campagne jeudi contre les Penguins de Pittsburgh). Néanmoins, il peut espérer renverser à nouveau ses adversaires, d’autant plus qu’il n’a pas nécessairement mal paru devant les Capitals en 2024-2025. Effectivement, le Canadien a obtenu un gain en trois sorties et a vécu sa part de bons moments, même si ce fut loin d’être parfait.
Voici un bref retour sur les trois rendez-vous précédents entre les deux équipes. Leur déroulement illustre aussi la progression du Bleu-Blanc-Rouge qui est parti de loin pour se qualifier.
Jeudi 31 octobre, Montréal 3 Washington 6
Ce fut le moins bon des trois matchs du CH contre les premiers de classe de l’Est, mais ça fait un bout de temps. À l’époque, la troupe de Martin St-Louis encaissait souvent des dégelées et se montrait généreuse sur le plan défensif. D’ailleurs, le soir de l’Halloween, elle a offert plusieurs bonbons. Si les visiteurs pouvaient se dire qu’ils sont demeurés dans le coup après 40 minutes, comme la marque de 3 à 3 l’indiquait, la suite fut sinistre. Les Capitals ont compté trois fois sans réplique, dominant 34 à 15 au chapitre des tirs. Ovechkin a participé à la fête avec un but et deux aides.
La récolte vaine du CH a laissé un goût très amer à la bouche de son entraîneur, qui estimait que son club «s’était vomi dessus». À en juger la suite de la saison, son message semble avoir été compris.
Samedi 7 décembre, Washington 4 Montréal 2
Le Canadien a mieux paru au Centre Bell, mais il s’en est voulu d’avoir laissé filer deux points à sa portée. Ovechkin brillait par son absence en raison d’une blessure à la jambe et les favoris locaux menaient 2 à 0 après une période, gracieuseté d’Alex Newhook et de Cole Caufield. Toutefois, c’était sans compter sur la ténacité et l’expérience des Capitals. Menés par le doublé de Tom Wilson, qui a brisé l’égalité au troisième vingt, et les deux points de Pierre-Luc Dubois, ils ont quitté l’édifice avec un gain pleinement mérité. Il faut dire qu’une domination de 18 à 9 dans la colonne des lancers au troisième tiers ne pas nuire à la cause, et ce, en dépit des efforts louables de Samuel Montembeault.
Vendredi 10 janvier, Montréal 3 Washington 2 (prolongation)
Pour cette dernière partie entre les deux clubs, c’est Jakub Dobes qui a obtenu le mandat de stopper Ovechkin et compagnie. Et le gardien a accompli sa mission, même s’il fut peu sollicité. Visiblement, ses comparses étaient conscients de la dangerosité de l’ennemi, car ils l’ont limité à 17 lancers. Le numéro 8 des «Caps» a ainsi été tenu en échec : c’est plutôt le capitaine de l’autre équipe en présence qui s’est démarqué, Nick Suzuki scellant l’issue de la rencontre en temps supplémentaire.
Au total, Washington a réussi trois buts en 12 avantages numériques face au CH en 2024-2025. De son côté, Montréal a capitalisé une seule fois en 11 jeux de puissance.