Aucun cas de COVID pour la première fois depuis son apparition en Corée du Nord

Agence France-Presse
La Corée du Nord n’a repertorié aucun cas de coronavirus pour la première fois depuis l’apparition du premier cas d’infection dans le pays en mai, a indiqué samedi KCNA, l’agence de presse d’État.
«Aucun nouveau patient atteint de "fièvre" n’a été signalé» sur une période de 24 heures depuis jeudi soir, a affirmé l’agence. Une première depuis que le pays a commencé à comptabiliser les cas de coronavirus en mai.
Le terme de «patient fiévreux» est employé par les autorités nord-coréennes pour désigner les personnes contaminées par le coronavirus à cause, selon certains, d’un manque de tests de dépistage.
La Corée du Nord a enregistré près de 4,8 millions de cas de contamination depuis la fin du mois d’avril, a déclaré KCNA, ajoutant que «99,994%» étaient complètement guéries et que seuls 204 patients étaient sous traitement.
Pyongyang a annoncé son premier cas de coronavirus le 12 mai et le dirigeant Kim Jong Un a pris personnellement en main la lutte contre l’épidémie.
Fin mai, le pays a déclaré qu’il commençait à constater des «progrès» dans le contrôle de l’épidémie, mais les experts ont émis des doutes quant à cette affirmation, citant l’infrastructure sanitaire défaillante du pays et la population non vaccinée.
La Corée du Nord, l’un des premiers pays au monde à fermer ses frontières en janvier 2020 après l’apparition du virus dans la Chine voisine, s’est longtemps vantée de sa capacité à tenir le virus à distance.
Le système de santé nord-coréen a été classé 193e sur 195 pays par une étude de l’université américaine Johns Hopkins l’an dernier.
Les hôpitaux du pays sont notoirement sous-équipés, avec peu d’unités de soins intensifs.
Selon les experts, le pays ne dispose d’aucun traitement contre le COVID-19 et n’a pas les capacités pour tester massivement sa population. Autre défi de taille: les quelque 25 millions de nord-coréen ne sont pas vaccinés, Pyongyang ayant rejeté l’offre de vaccins faite par l’OMS.