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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Une expo sur René Lévesque débarque à Montréal: voici ceux des 150 objets qui ont piqué notre curiosité

Cette exposition se déroule dans l’édifice même où les archives René Lévesque sont gardées

Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER
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Photo portrait de Louis-Philippe  Messier

Louis-Philippe Messier

2025-02-08T00:00:00Z
2025-02-08T00:30:00Z
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À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.


Table de poker, calot de l’armée américaine, statues comiques, affiches électorales, lettres personnelles du pensionnaire: une panoplie d’objets en rapport avec l’ancien premier ministre québécois et journaliste René Lévesque débarque mardi à Montréal.

L’exposition René et Lévesque, une création du Musée de la civilisation de Québec et de la fondation René-Lévesque, arrive dans le magnifique (et pourtant méconnu) édifice des Archives nationales à Montréal, sur la rue Viger.

Dès le premier coup d’œil, on est surpris par la variété des choses à voir: 150 objets!

Il y a même une chaise de métal pliable jaune, un cadeau du Cirque du Soleil à celui qui a été une «fée marraine» pour la troupe avant-gardiste de Baie-Saint-Paul.

Le très jeune Cirque du Soleil, dont René Lévesque a compris le génie avant tout le monde, lui a fait don de cette chaise.
Le très jeune Cirque du Soleil, dont René Lévesque a compris le génie avant tout le monde, lui a fait don de cette chaise. Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

«Bonjour, René!» sommes-nous tentés de lancer à sa statue de cire, récupérée du défunt Musée Grévin.

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Montée sur une estrade, elle semble géante.

«C’est vraiment une exposition où les objets racontent l’histoire ou des facettes de l’histoire de René Lévesque», explique Sara Giguère, chargée de projets à Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Sara Giguère à côté de la statue de cire de René Lévesque.
Sara Giguère à côté de la statue de cire de René Lévesque. Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

«Mon père n’était pas un collectionneur d’objets», reconnaît Claude Lévesque, le fils de René, au téléphone.

«Pour l’exposition, j’ai prêté sa vieille machine à écrire et son calot [chapeau, coiffure militaire] de l’armée américaine [pour laquelle il a travaillé comme reporter del’Office of War Information à la fin de la Seconde Guerre mondiale]», ajoute celui qui a été journaliste au Devoir pendant de nombreuses années.

La machine à écrire de Lévesque journaliste.
La machine à écrire de Lévesque journaliste. Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER
Insolites

Devant nous, en entrant, je remarque...

–une statuette «naïve» de Jacques Parizeau

–une affiche de René Lévesque comme candidat libéral

Une affiche électorale des années 1960.
Une affiche électorale des années 1960. Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

–un bulletin de vote où un parti concurrent s’était amusé à présenter un autre René Lévesque, afin que le nom y figure deux fois et que les électeurs soient mélangés (mais le bon Lévesque a quand même été élu)

Il y avait deux René Lévesque sur ce bulletin de vote...
Il y avait deux René Lévesque sur ce bulletin de vote... Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

–un humble napperon de restaurant signé par les démissionnaires du Parti libéral du Québec, dont René Lévesque, en 1967

Sur ce simple naperon de restaurant, les démissionnaires du Parti libéral de 1967 ont signé...
Sur ce simple naperon de restaurant, les démissionnaires du Parti libéral de 1967 ont signé... Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

–une sculpture caricaturale de Lévesque en «roi du Québec» par l’artiste Marcel Goudreau.

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Un tableau, Comme dernier outrage à René Lévesque, représente l’homme, cigarette au bec, avec des oreilles à la Serge Gainsbourg, et son épouse, Corinne Côté-Lévesque.

Une magnifique peinture de Pierre Ostiguy, alias PIERO, intitulée «Comme dernier outrage à René Lévesque».
Une magnifique peinture de Pierre Ostiguy, alias PIERO, intitulée «Comme dernier outrage à René Lévesque». Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

Sur une table de poker, à laquelle Lévesque a souvent joué, on aperçoit son ancien portefeuille, dont sort un billet de reconnaissance de dette de jeu de Claude Morin.

La table de poker avec le portefeuille de Lévesque contenant une note de reconnaissance de dette de Claude Morin.
La table de poker avec le portefeuille de Lévesque contenant une note de reconnaissance de dette de Claude Morin. Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER
Prévoyez deux heures

Aussi dans un présentoir: une poivrière miniature et une petite bouteille de sauce Tabasco que le Gaspésien (il vient de New Carlisle) gardait en permanence dans sa poche. Elles lui servaient à pimenter la nourriture qu’il jugeait trop fade.

Une chemise aux manches coupées rappelle qu’il faisait ainsi altérer ses chemises pour se sentir plus à l’aise dans ses vestons (et je remarque en effet que sur plusieurs de ses photos, aucune manchette ne dépasse...).

Si vous voulez tout voir et tout lire, et tout visionner (car il y a des extraits vidéo), prévoyez deux heures.

Pour ma part, je suis passé en coup de vent et je n’ai pas tout vu.

J’y retournerai donc!

L’exposition aux Archives nationales à Montréal continue jusqu’au 9 mai... puis elle voyagera en Gaspésie.

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