Fillette de Granby: au moins 13 ans de prison pour la belle-mère
Antoine Lacroix | Journal de Montréal
La belle-mère de la fillette de Granby devra purger au moins 13 ans de prison avant d'être admissible à une libération conditionnelle.
«C'est une enfant de 7 ans, qui est morte asphyxiée après avoir été recouverte de ruban adhésif. [...] C’est une petite fille qui était vulnérable, qui avait besoin de soins, pas d’être “tapée" sur le plancher», a laissé tomber Claude Robitaille, procureur de la Couronne.
Les représentations sur la peine de la femme de 38 ans se sont amorcées au palais de justice de Trois-Rivières, une semaine après que l'accusée ait été reconnue coupable de meurtre non-prémédité et de séquestration.
Se faisant, elle était automatiquement condamnée à la prison à vie.
Le juge doit toutefois trancher sur la période qu'elle doit passer derrière les barreaux avant de pouvoir faire une demande pour obtenir une libération conditionnelle.
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Vulnérabilité
Le procureur de la Couronne a mis de l'avant la vulnérabilité de la petite enfant de 7 ans et la «détresse psychologique qu'elle a pu vivre».
«Ça a été sur une période de plusieurs heures, sur une longue durée. [...] [L'accusée] a eu une longue période pour réfléchir aux alternatives. Mais la seule alternative a été d'en rajouter une couche, alors que [l'enfant] était déjà limitée dans ses mouvements», a souligné Me Robitaille.
Il a aussi rappelé «l'animosité qui habitait l'accusée» envers l'enfant, en rappelant les échanges par textos où la belle-mère utilisait un langage injurieux contre la victime.
Regrets
De son côté, l'avocat de la défense a rappelé les «regrets sincères» exprimés par sa cliente dans son témoignage
«Elle était mal outillée pour faire face à la situation», a indiqué Me Alexandre Biron.
Il a réclamé une période de 10 ans avant que la belle-mère puisse obtenir sa libération conditionnelle.