Au lit plutôt qu'au gym: faire l'amour, est-ce que c'est comme faire du sport?


Genevieve Abran
Techniquement, une relation sexuelle, c'est considéré comme une activité physique. Mais pensez-y à deux fois avant d'annuler votre abonnement au gym, conseille un kinésiologue.
• À lire aussi: Guide pour choisir le bon jouet sexuel à offrir à votre conjoint ou conjointe pour Noël
• À lire aussi: On parle de plus en plus de sexe anal
Commençons par le début: c'est quoi, au juste, une activité physique? Selon l’Organisation mondiale de la santé, c'est une activité qui va élever la dépense énergétique au-dessus du métabolisme de repos grâce à des contractions musculaires.
Faire le ménage, la vaisselle ou aller promener son chien sont ainsi toutes des tâches du quotidien qui entrent dans la catégorie des activités physiques, explique le kinésiologue Maxime St-Onge. «Si tu te brosses les dents de façon très vigoureuse, c’est une activité physique», ajoute-t-il.
Les relations sexuelles répondent elles aussi à tous les critères d'une activité physique. Ça ne veut toutefois pas dire qu’elles remplacent une séance au gym, une course à pied ou même une marche.
Pas assez intense... ni assez longue
C'est parce qu'aussi olé olé soit-elle, une relation sexuelle n'atteindra jamais un niveau d'intensité assez élevé pour être bénéfique pour la santé, affirme le kinésiologue.
«Le plus gros problème, c’est la durée [de l’acte sexuel]», explique Maxime St-Onge. Une étude de 1984 a en effet démontré qu’une relation sexuelle dure environ 5 minutes, ce qui n’est «pas super élevé» pour avoir des impacts sur la santé.
Et pour ceux qui se le demandent: même si on est essoufflé pendant l'acte, ça ne veut pas dire qu’on dépense des calories ou qu’on travaille sur notre cardio.

«Quand on trouve quelque chose fatigant et difficile, on a tendance à penser que c’est une grosse dépense énergétique, ce qui n’est pas nécessairement le cas», indique le kinésiologue.
• À lire aussi: Des réponses à 9 questions qu’on se pose tous sur l’asexualité
Peu de calories brûlées
La preuve: une personne dépenserait en moyenne de trois à huit calories par minute lors d’une relation sexuelle conventionnelle. Ce n’est pas beaucoup. Et ça ne tient pas compte de la collation post-effort...
Selon une étude de l’UQAM publiée en 2013, une course de 30 minutes permet d'ailleurs de brûler plus de deux fois plus de calories qu’une relation sexuelle.
«Il ne faut pas penser qu’une relation sexuelle est une solution pour augmenter son niveau d’activité physique», conclut donc Maxime St-Onge.