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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Au Canada, il est dangereux de dire la vérité

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Photo portrait de Joseph Facal

Joseph Facal

2023-02-15T16:30:00Z
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J’ai d’abord cru à un canular, mais après vérification, l’affaire est rigoureusement vraie.

Josh Alexander a 16 ans. Il est en secondaire V. Il fréquente la St. Joseph’s Catholic High School, à Renfrew, en Ontario.

C’est donc une école confessionnelle catholique, comme nos lois le permettent. Le garçon lui-même se dit catholique.

Liberté?

Un professeur lance une discussion sur l’identité de genre. 

Le jeune homme dit alors que l’on naît homme ou femme, que l’identité ne suffit pas à congédier la biologie, et que les personnes nées avec un sexe masculin devraient utiliser les toilettes des hommes.

C’est ce que soutiennent le jeune homme, son avocat et le journaliste du National Post, Michael Higgins.

Le jeune homme est suspendu pour avoir tenu de tels propos. Suspendu.

La direction dit qu’il ne pourra retourner à l’école que s’il s’exclut de deux cours dans lesquels se trouvent deux étudiants transgenres qui se sont dits heurtés par ses propos.

  • Écoutez la chronique de Joseph Facal, chroniqueur au Journal de Montréal & au Journal de Québec au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio : 

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Josh décide de ne pas plier. Il se pointe en classe. Le directeur adjoint arrive et lui demande de sortir.

À sa sortie, il est accueilli... par la police. On l’embarque en voiture et on l’évacue des lieux.

Il sera ensuite relâché et accusé de «trespassing» (intrusion, puisque l’accès lui avait été interdit). 

On pourrait certes soutenir qu’il l’a bien cherché puisque la suspension l’empêchait d’assister aux classes en question.

Ce serait ne pas voir l’enjeu plus large.

Il est suspendu pour avoir tenu des propos parfaitement raisonnables et qui, jusqu’à présent, n’ont pas été contredits par une autre source.

Mais évidemment, ces propos «heurtaient» deux étudiants trans et s’opposaient frontalement à l’idéologie de la frange la plus militante du lobby trans.

Il est donc, pour reprendre les termes de son avocat, pénalisé et discriminé pour avoir exprimé à la fois ses convictions religieuses et, ce qui est loin d’être anodin, une vérité scientifique.

  • Écoutez la chronique de Joseph Facal à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB radio : 

Rappelons en effet que personne ne met en cause la réalité de la dysphorie de genre (la détresse liée au fait que le sexe biologique ne correspond pas au sexe ressenti).

Cela ne change rien au fait que l’espèce humaine ne comporte que deux cellules reproductrices (le spermatozoïde chez le mâle et l’ovule chez la femelle). 

Les rarissimes cas de personnes comportant les deux n’équivalent pas à un troisième sexe dans la mesure où ces gens, s’ils sont féconds, produiront... des spermatozoïdes ou des ovules.

Aucune chirurgie ou traitement hormonal ou choix de mode de vie ne changera rien à cette réalité biologique de base immuable et binaire.

Et si?

Le copain qui a porté l’affaire à mon attention note avec justesse que l’on se sent obligé, dans l’article, de souligner lourdement que le jeune homme est catholique, comme si sa religion était le seul fondement de son point de vue, comme si un non-croyant ne pouvait pas penser pareil. 

Un esprit facétieux, lui, pourrait se demander comment les autorités auraient géré l’affaire si le trouble-fête s’était réclamé d’un islam militant. Hmm...

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