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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Attente insoutenable pour les proches des otages détenus par le Hamas: «On est très tendu, on attend avec impatience», témoigne la tante d'un otage

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Mina Collin

2025-10-11T22:52:51Z
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Les familles des 48 otages, encore détenus par le Hamas et dont la libération est prévue dans le cadre du plan de paix de Trump, pourraient enfin souffler lundi.

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«Très angoissée, très stressée et je vous avoue que depuis jeudi dans la nuit quand on a reçu le message de cet accord, on était très, très content, très joyeux», a relaté à LCN Ruth Amiel, la tante d’Elkana Bohbot actuellement détenu par le Hamas.

Mais petit à petit, la joie s’est effritée pour laisser place à l’incertitude.

«Comme le temps passe et que chaque fois on a une autre information... Une fois, c’était entre samedi et dimanche, la libération. Après, on nous dit que c’est le dimanche et là, maintenant, ça vient de tomber que ça ne va pas être avant lundi», a-t-elle expliqué.

Bien que les familles des otages sachent que l’accord a été signé, elles restent sur leurs gardes, parce qu’elles n’ont toujours pas «vu» leurs proches.

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«On est très tendu, on attend avec impatience, parce qu’on voudrait vraiment les voir à la maison», a-t-elle souligné.

L’espoir persiste, mais l’angoisse ronge la famille d’Elkana, empêchant parfois ses membres de trouver le sommeil.

«Je pense que le mot vivre, ce n’est pas le vrai, c’est on survit, en fait», a mentionné Mme Amiel. «Les jours passent, les journées sont très longues et les nuits, évidemment, c’est grâce aux cachets qu’on arrive à s’endormir. C’est une situation terrible.»

Deux ans sans Elkana

Elkana Bohbot fait partie des 48 otages encore détenus par le Hamas à Gaza. Marié et père d’un petit garçon, il a été enlevé le 7 octobre 2023, lors de l’attaque du groupe terroriste au festival Nova, où il participait à l’organisation.

À l’époque, son fils avait trois ans; il en a maintenant cinq et commence à comprendre la disparition de son père dont le souvenir est toujours vif.

«Et après, avec les aides des psychologues, on était obligé de lui raconter, parce qu’il voyait que son père n’était pas là. Donc on lui disait toutes les vérités, on lui racontait les choses. Aujourd’hui, il ne demande pas après son père, mais il donne chaque fois une petite anecdote où il se rappelle que son père était là, qu’il a fait des choses avec lui», a raconté Ruth Amiel.

Et le fils d’Elkana garde espoir, tout comme le reste de sa famille: «Aujourd’hui, c’est lui, [à] l’âge de 5 ans, qui rassure sa maman en lui disant: “Ne t’inquiète pas, maman, papa va revenir”», a raconté Mme Amiel.

Selon sa tante, Elkana porte des blessures qui dureront toute sa vie, mais elle souligne que la famille sera là pour l’accueillir les bras ouverts, pour l’entourer et l’aider à se reconstruire, une fois libéré.

«Et j’espère que ça va être assez pour le ramener au quotidien normal», a-t-elle dit.

Pour voir l’entrevue intégrale, cliquez sur la vidéo ci-haut.

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