Attentat du Métropolis: des menaces provenaient des réseaux sociaux


Michael Nguyen
Quatre des six menaces contre Pauline Marois le jour de l’attentat du Métropolis provenaient d’internet, a-t-il été révélé à la cour ce lundi.
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«Deux menaces étaient issues de jeunes de 14 ans», a fait savoir le juge Philippe Bélanger.
Ces informations, dont les détails n’ont pas encore été divulgués, proviennent de plusieurs semaines de recherches par la Sûreté du Québec (SQ) dans le contexte d’un procès civil mettant en lumière les actions des policiers lors de la soirée électorale du 4 septembre 2012 au Métropolis. Ce soir-là, Richard Henry Bain s’était présenté armé dans le stationnement arrière du bâtiment où Mme Marois effectuait son discours de victoire.
Tirant un seul coup avant que son arme ne s’enraye, il avait tué le technicien de scène Denis Blanchette et blessé Dave Courage, pour ensuite allumer un incendie.
Pour quatre collègues des victimes traumatisés par l’événement, il était inconcevable que ni la SQ ni la police de Montréal ne surveillent cette partie des lieux, si bien qu’ils ont intenté une poursuite civile de 600 000$ contre les corps policiers.
Au cours de ce procès civil, on a ainsi appris que le jour de l’attentat, la police avait noté six menaces contre Mme Marois. Or, aucun policier n’a été capable de les identifier. Le juge a ainsi ordonné que la lumière soit faite, et après des semaines de recherches infructueuses, la SQ semble finalement avoir réussi, 10 ans après l’attentat, à trouver les informations.
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Menaces sur internet
On a ainsi appris que deux menaces sur les six provenaient de Twitter, et deux autres, de Facebook. Les deux dernières menaces n’ont pas été dévoilées et devraient l’être d’ici la fin du mois.
Et l’une d’entre elles devait être assez sérieuse, puisque la police a mené une perquisition chez un suspect.
«La police de Montréal a rencontré l’une des personnes», a ajouté le magistrat.
Avec ces nouvelles informations en main, Me Virginie Dufresne-Lemire, qui représente les techniciens, a demandé un complément d’information, à savoir la confirmation d’une perquisition et, si c’est le cas, les documents judiciaires qui ont permis de justifier l’intervention policière.
Les parties reviendront en cour à la fin du mois pour la suite des procédures.
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