Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Attentat contre une synagogue à Manchester: ce qu'on sait

AFP
Partager

AFP

2025-10-03T12:35:37Z
Partager

Voici ce que l'on sait de l'attentat qui a frappé jeudi une synagogue de Manchester en plein Yom Kippour: deux hommes ont été tués et trois autres grièvement blessés. L'assaillant a été abattu par la police.

• À lire aussi: Attentat à Manchester: une des victimes possiblement touchée par un tir policier

• À lire aussi: Deux morts dans un attentat devant une synagogue à Manchester

• À lire aussi: L’auteur de l’attaque devant une synagogue à Manchester est un Britannique d’origine syrienne

Le déroulement de l'attaque

L'assaut a commencé vers 09H30 heures locales jeudi.

Un homme a d'abord foncé en voiture sur des fidèles qui se trouvaient à l'extérieur de la synagogue d'Heaton Park, dans le quartier de Crumpsall, dans le nord de l'agglomération de Manchester (nord-ouest).

L'assaillant est ensuite sorti de son véhicule pour s'en prendre à eux à l’arme blanche. Arrivés rapidement sur les lieux, les policiers ont abattu l'homme par balles dans un délai de sept minutes après l’alerte.

AFP
AFP
«Il a une bombe!»

L'homme, à terre, portait un gilet qui évoquait un engin explosif.

«Il a une bombe!», peut-on entendre dans une vidéo filmée par des témoins et diffusée par les médias britanniques, tandis que la police criait aux passants de s'éloigner.

Publicité

Après l'intervention de démineurs, le gilet explosif s'est révélé être factice.

AFP
AFP
Qui était l'assaillant ?

Nommé Jihad Al-Shamie, il s'agit d'un Britannique d'origine syrienne âgé de 35 ans. Arrivé enfant au Royaume-Uni, il avait obtenu la nationalité britannique en 2006.

Selon la police, il n'avait jamais été signalé au programme national de prévention de l'extrémisme.

La chaîne britannique ITV décrit un homme célibataire et solitaire, qui pourrait avoir travaillé comme professeur particulier, donnant des cours d'anglais et de programmation informatique.

La police a perquisitionné une maison dans le quartier de Prestwich, dans le nord de Manchester, où vivait l'assaillant et sa famille depuis environ 20 ans, selon un voisin, Geoff Haliwell, 72 ans, interrogé par l'agence PA.

Il raconte également qu'il le voyait régulièrement faire de l'exercice physique dans son jardin, et le croisait tantôt en vêtement «traditionnel» syrien, tantôt habillé à l'occidentale.

Un rabbin «héroïque»

Une photo a fait le tour des médias britanniques: le rabbin Daniel Walker, chef religieux de la synagogue, portant une longue robe blanche traditionnelle avec une tache de sang sur le bas, quelques instants après l'attaque.

Il y est décrit comme un «héros» qui a gardé son calme et barricadé l'entrée de la synagogue, protégeant ainsi de nombreux fidèles présents en ce jour de Yom Kippour, date la plus sacrée du calendrier juif.

L'ancien ministre conservateur Grant Shapps a raconté que son beau-père, Michael Goldstone, faisait partie des fidèles ayant aidé le rabbin à empêcher l'assaillant d'entrer. «Il s'est trouvé en face du terroriste, tenant la porte de l'intérieur», a dit le ministre.

Publicité
AFP
AFP
Victimes touchées par la police?

L'une des personnes décédées pourrait avoir été touchée par une balle de la police lorsque les agents ont tiré sur l'assaillant, ont annoncé les forces de l'ordre vendredi.

La police a dévoilé les noms des deux hommes tués, Adrian Daulby, 53 ans, et Melvin Cravitz, 66 ans, deux membres de la communauté juive de Manchester, sans préciser les causes des décès.

L'un des trois blessés aurait lui aussi été blessé par une balle des agents «qui ne met pas sa vie en danger», selon la police.

Un autre a été blessé par arme blanche et un troisième a été percuté par la voiture de l'assaillant.

La police a précisé qu'en l'état actuel des investigations, l'assaillant n'avait pas d'arme à feu.

AFP
AFP
Attaque «terroriste»

L'attaque a été qualifiée de «terroriste» par les forces de l'ordre.

Trois suspects, deux hommes âgés d'une trentaine d'années et une femme d'une soixantaine d'années, ont été arrêtés et placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'avoir «commis, préparé et incité à commettre des actes terroristes».

Pour autant il est «encore trop tôt» pour affirmer si une cellule terroriste était à l'origine de l'attaque, a affirmé vendredi la ministre de l'Intérieur Shabana Mahmood à la BBC.

Publicité
Publicité