Atteinte d’alzheimer précoce: c’est l’aide médicale à mourir ou le suicide, dit Sandra Demontigny
Agence QMI
Des mots très durs qui ont été prononcés par Sandra Demontigny, une femme dans la mi-quarantaine aux prises avec l’alzheimer précoce et qui s’inquiète du futur.
«Si je n’ai pas accès à l’aide médicale anticipée, je vais être obligée de m’organiser autrement», a-t-elle affirmé en entrevue à QUB, jeudi.
Depuis son diagnostic, elle fait tout ce qu’elle peut pour garder la lumière braquée sur les difficultés que doivent vivre les personnes atteintes de cette terrible maladie.
Même si elle affronte sa situation avec force, elle a une peur bleue de ce qui l’attend. C’est pourquoi elle se bat pour faire ajuster le code criminel canadien, car même si l’aide médicale à mourir anticipée est autorisée au Québec, le fédéral n’a pas suivi cette avancée.
«On se retrouve pris entre deux chaises», a-t-elle expliqué à Isabelle Maréchal, à QUB.
Mme Demontigny affirme avoir vu son père dépérir sous ses yeux, sa personnalité emportée par l’alzheimer, un sort qu’elle refuse de vivre. C’est pour cette raison qu’elle a plaidé sa cause directement au parlement canadien.
«J’ai pleuré du début à la fin, relate Mme Demontigny. Ça me stresse. Le temps passe, et rien ne bouge. J’ai l’impression de parler à des papiers, pas à des gens.»
Sandra Demontigny est porte-parole de l’Association québécoise Mourir dans la dignité (AQDMD) et auteure du livre L’urgence de vivre : Ma vie avec l’Alzheimer précoce.