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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Attaques sur le Yémen: le secrétaire à la Défense américain aurait aussi partagé des informations sensibles avec sa famille

Pete Hegseth était déjà dans l'embarras pour avoir partagé les mêmes renseignements par erreur à un journaliste

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Olivier Faucher et Agence France Presse

2025-04-20T22:08:14Z
2025-04-21T00:49:06Z
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Le secrétaire à la Défense de l’administration Trump aurait partagé avec des membres de sa famille des informations privilégiées sur de futures attaques militaires sur le Yémen.

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C’est ce qu’a révélé dimanche le New York Times, citant des sources confidentielles.

Pete Hegseth, secrétaire à la Défense des États-Unis, avait déjà provoqué un scandale en partageant par erreur à un journaliste du magazine The Atlantic le 15 mars dernier des plans de l’armée américaine pour attaquer le jour même le Yémen via l’application de messagerie Signal.

Mais voilà que, selon le New York Times, Hegseth aurait partagé les mêmes informations le même jour à sa femme, son frère et son avocat personnel sur une deuxième conversation dans l’application Signal.

Certains de ces renseignements incluaient les heures de vols des avions de combat chargés de bombarder les Houthis, le groupe considéré comme terroriste par les États-Unis contrôlant une partie du Yémen.

AFP
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Ces personnes n’avaient pas de raison apparente d’être informées sur les détails d’une éventuelle opération militaire, souligne le quotidien new-yorkais.

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M. Hegseth, un ancien présentateur de la chaîne Fox News, fait l'objet d'une enquête interne au Pentagone après avoir partagé ces mêmes informations sensibles dans une conversation à laquelle participait un journaliste, apparemment invité par erreur.

Selon le quotidien, des fonctionnaires du Pentagone avaient averti le ministre quelques jours plus tôt qu'il ne devait pas discuter d'informations concernant des frappes au Yémen sur Signal, une messagerie cryptée, mais considérée comme moins sûre que les canaux officiels utilisés habituellement pour les données sensibles.

Le Pentagone n'avait pas réagi dimanche soir à ces informations. Un haut responsable cité par le NYT n'a pas voulu dire si M. Hegseth avait partagé ou non des informations détaillées sur les cibles visées, mais a assuré qu'il n'y avait pas eu de brèche dans la sécurité nationale.

Responsabilité

Lors du premier «Signalgate», le président Donald Trump avait défendu ses ministres impliqués dans la conversation avec le journaliste Jeffrey Goldberg, du magazine The Atlantic.

Mike Waltz, son conseiller à la sécurité nationale, en avait endossé la «responsabilité» en expliquant avoir créé le groupe sur Signal.

Selon le NYT, l'autre groupe a en revanche été créé par M. Hegseth en personne avant qu'il prenne ses fonctions de ministre.

AFP
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Trois hauts responsables du Pentagone ont par ailleurs été mis à pied la semaine dernière à la suite de fuites non spécifiées.

Les responsables concernés – le chef de cabinet adjoint Darin Selnick et les conseillers Dan Caldwell et Colin Carroll – ont répliqué dimanche en publiant une déclaration dans laquelle ils accusent le ministère de les avoir «diffamés à partir d'attaques sans fondement».

«À l'heure actuelle, on ne nous a toujours pas dit pour quel motif précis nous faisons l'objet d'une enquête, si une enquête est en cours et s'il y a même eu une enquête sur des fuites», ont-ils écrit sur les réseaux sociaux.

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