Attaquée à la gorge par un chien: une femme d’Alma dit avoir frôlé la mort
Alex Martin
Une résidente d’Alma, Vivianne Ouellet, affirme avoir échappé de justesse à la mort après avoir été violemment mordue à la gorge par un chien de type Cane Corso, le 30 avril dernier.
«J’ai failli mourir», résume-t-elle.
En fin de journée, elle et son conjoint attendaient un entrepreneur pour une soumission de toiture à leur résidence. Mais un chien imposant, non maîtrisé, s’est retrouvé dans leur cour. L’animal, décrit comme massif, aurait rapidement pris le dessus.

«Il m’arrivait à la taille. Je mesure cinq pieds un», raconte Mme Ouellet.
Malgré les avertissements lancés par le couple de ne pas s’approcher, le chien aurait bondi sur la dame, la projetant au sol.
«Il m’a sauté dessus, mis ses pattes sur les seins. Je suis tombé à la renverse et il m’a mordu à la gorge», explique-t-elle.
Vivianne Ouellet a perdu connaissance. À son réveil, elle saignait abondamment.

«Je courais partout, en colère, à la recherche d’essuie-tout pour m’éponger le sang. Il y en avait partout», dit-elle.
Elle a été transportée à l’urgence de l’hôpital d’Alma, où elle a subi une opération dès le lendemain.
Selon ce que lui a dit le médecin, elle a eu beaucoup de chance.
«Le médecin m’a dit que si le chien m’avait mordu un demi-pouce plus profond, je serais morte», précise-t-elle.

En plus de la chirurgie, elle a reçu un vaccin contre le tétanos et des antibiotiques. Mais au-delà des blessures physiques, la victime dit vivre un traumatisme profond.
«Je fais des cauchemars. Je suis suivie psychologiquement depuis. Je traîne maintenant des répulsifs à chiens sur moi. J’ai vraiment peur», explique Mme Ouellet.
La résidente d’Alma soutient que l’animal ne portait qu’un simple collier, sans muselière, malgré sa taille.
«Si le chien avait porté une muselière, je ne me serais jamais approchée», ajoute-t-elle.

Elle a déposé une plainte à la police. Selon les informations qu’on lui a transmises, l’animal était déjà connu des autorités municipales.
«On m’a dit qu’il allait être euthanasié, poursuit Mme Ouellet. Je suis soulagée. Ce chien-là ne pourra plus jamais faire de mal.»
La sexagénaire tente maintenant de se reconstruire, mais le chemin est difficile.

«Je me sens laide. J’ai de la misère à parler. Ça va prendre du temps», se désole-t-elle.
Vivianne Ouellet espère que ce qu’elle a vécu servira d’avertissement.
«Si le chien avait attaqué un enfant, il serait mort», fait-elle remarquer.