Attaque de chauve-souris sur le mont Royal: un cas isolé, selon une biologiste

Un coureur de 26 ans a été attaqué par une chauve-souris vendredi soir au parc du Mont-Royal. Bien que troublant, cet incident demeure un cas isolé, rassure une biologiste. Ces mammifères volants cohabitent habituellement sans heurts avec les humains.

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Olivier Laliberté-Talbot n’oubliera pas de sitôt sa sortie de course de vendredi soir. «Tout d’un coup, il y a une chauve-souris qui m’a sauté au visage, je l’ai reçue dans l’œil directement», raconte le jeune homme de 26 ans. L’incident s’est produit alors qu’il courait sur un sentier du parc du Mont-Royal.

Heureusement, le coureur a eu le bon réflexe: consulter sans tarder.

«J’ai reçu d’abord un vaccin contre le tétanos. Ensuite, j’ai reçu une première dose du vaccin contre la rage. Il y a quatre doses à recevoir. Et j’ai reçu plusieurs injections d’immunoglobuline, donc des anticorps pour neutraliser le virus», détaille-t-il.

Un virus fatal sans intervention

Les chauves-souris peuvent effectivement transmettre certaines maladies, dont la rage qui peut causer la mort si elle n’est pas traitée avant l’apparition des symptômes.

Au Québec, le dernier cas de rage confirmé chez un humain remonte à l’an 2000 et impliquait une chauve-souris, selon le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Ailleurs au Canada, le cas le plus récent a été confirmé en 2019, en Colombie-Britannique, également lié à une chauve-souris. Dans les deux situations, les victimes ont succombé à la maladie.

Des cas rares

De telles attaques de chauve-souris demeurent assez rares, assure Joanie Asselin, présidente et biologiste chez Éducazoo.

«Une chauve-souris n’attaque pas l’être humain. Normalement, avec l’écholocation, ce n’est pas supposé arriver. La chauve-souris, elle attrape des mouches en vol, donc elle ne va pas se tromper. Dans ce cas-ci, on peut s’entendre que c’est un événement isolé», explique-t-elle.

«Probablement que si la chauve-souris était malade ou désorientée, ça peut être des signes précurseurs de rage. C’est très difficile à dire, parce qu’on n’a pas la chauve-souris avec nous», ajoute la spécialiste.

Les chauves-souris jouent un rôle écologique important, rappelle M^me Asselin. «Il y en a plein et on les aime. C’est eux qui mangent nos moustiques qu’on n’aime pas. Avoir des chauves-souris, c’est important dans notre faune. Il ne faut pas les irradier. Au contraire, je pense qu’il faut plus apprendre à cohabiter avec eux», dit-elle.

Le Québec abrite plus de huit espèces de chauves-souris. Le ministère recommande de ne jamais les toucher. En cas de contact, il faut nettoyer la zone et consulter rapidement un médecin.