Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Arslanbek Makhmudov en exil au New Jersey

Partager
Photo portrait de Réjean Tremblay

Réjean Tremblay

2022-09-02T09:00:00Z
Partager

Marc Ramsay et Arslanbek Makhmudov passent une belle petite semaine à Lyndhurst au New Jersey. Une petite ville qui ne rappelle en rien Disney World pour reprendre l’expression de Marc Ramsay. À part le stade des Red Bulls de la Major Soccer League, ça a l’air que c’est tranquille dans le bout. 

– Drôle de place pour des vacances ?

– Pardon ? Des vacances ?

Mais que font donc nos deux gaillards dans le New Jersey ? Simple, puisque les boxeurs partenaires d’entraînement tombent comme des mouches ou refusent de monter dans le ring contre le gros Russe, Ramsay a décidé d’aller trouver les pauvres prolétaires du ring où il y en a plusieurs. À New York et au New Jersey : « Le dernier Américain que j’ai fait venir à Montréal était vacciné et avait accepté la paye qu’on lui offrait. Le premier matin, il est arrivé dans le gym, il a vu Makhmudov et il a refusé drette là de monter dans le ring », raconte Ramsay.

« Et comme Carlos Takam est un gros morceau à affronter et que je voulais optimiser la préparation d’Arslanbek, j’ai appelé un de mes amis au New Jersey et nous voici à son gymnase jusqu’à mardi prochain », d’expliquer Ramsay.

Publicité

MERCI OSCAR RIVAS

En fait, Arslanbek peut dire un gros merci à Oscar Rivas. Le champion du monde WBC des bridgerweight est en attente d’un combat. Il devait se battre à Cali devant Jennifer Lopez, mais le promoteur Yvon Michel n’a pas été capable de ficeler l’évènement. Pour rester actif, Oscar a accepté de servir de partenaire d’entraînement. Pensez-y, un champion du monde qui accepte de livrer jusqu’à six rounds de sparring par jour, allez trouver ça sur la planète boxe ?

« Je ne voulais pas demander huit ou dix rounds à Oscar. Il pèse 225 livres et est très mobile. Mais j’avais besoin de pousser davantage Arslanbek. Jusqu’à 10 rounds et contre des partenaires qui rappelaient Carlos Takam. C’est un gros défi. J’en ai trouvé au New Jersey, fait que nous voilà dans un petit appartement d’hôtel au lieu d’être avec nos femmes », de dire Ramsay en souriant.

OSCAR ATTEND ENCORE

Les poids lourds comme Makhmudov ou encore Simon Kean font partie d’une classe distincte de la boxe. Il y a toutes les catégories et il y a les autres. La preuve, trouver un adversaire comme Takam a coûté quelques centaines de milliers de dollars canadiens à Eye of The Tiger Management. Faut dire que c’est le premier combat de Makhmudov étiqueté 4 étoiles par BoxRec, la vraie bible de la boxe.

Marc Ramsay ne veut donc rien négliger. Des dizaines de millions de dollars attendent le grand et énorme Russe s’il devient champion du monde. Ça justifie les dépenses d’une semaine d’entraînement dans la région de New York. 

Publicité

Ramsay a été tenté d’intégrer le solide Simon Kean dans le spiring, mais les trois hommes sont orgueilleux. Plus personne ne voulait céder une parcelle du tapis. Il a fallu arrêter.

« En fait, on a été très chanceux d’avoir Oscar Rivas. Il nous a beaucoup aidés. J’espère qu’il va avoir très bientôt les combats payants qu’il mérite. Il avance dans la trentaine, il est champion du monde et c’est là que ça doit se passer », d’ajouter Ramsay qui est aussi l’entraîneur de Kaboum.

Faudrait peut-être que son gérant Stéphane Lépine transmette le message au promoteur Yvon Michel. Les années d’argent, ça passe vite dans la boxe. Le message vaut aussi pour Kim Clavel.

Ça prend du comptant pour acheter une maison quand on est boxeur. 

DANS LE CALEPIN

Tous les billets pour les galas du 9 et du 16 septembre sont vendus. Chez EOTTM, on offre parfois de racheter des billets déjà vendus quand de gros clients se font très insistants. Faut dire que la finale avec Christian MBilli et le combat de Simon Kean contre de solides adversaires sont prometteurs pour le gala du 9 septembre. TVA SPORT, ESPN + et PÛNCHING GRACE diffuseront la soirée du 9. Plus la Pologne et ESPN Amérique latine. Le 16, pour Arslanbek Makhmudov, ESPN + et Punching Grace seront à pied d’œuvre.

Par ailleurs, c’est hier que Paul Wilson a rencontré les 13 employés qui formeront son équipe chez National. Il commence officiellement mardi. D’un Molson à l’autre jusqu’au paradis final. 

Publicité

Serena Williams l’acheveuse 

La soirée était alléchante. Serena Williams vers 7 heures, Félix Auger-Aliassime un peu plus tard et Leylah Fernandez entre les deux.

Les deux Québécois ont perdu. Sèchement. Deux défaites très coûteuses. Le tennis n’est pas le hockey. Tu ne peux pas faire une brillante carrière en te traînant au dernier rang du classement. Comme Félix et Leylah avaient connu un formidable parcours en 2021, ils vont perdre une pochetée de points. Exit le top 10 et le top 20 pour eux.

Félix Auger-Aliassime entre dans la deuxième phase de sa carrière, il doit maintenant apprendre à gagner les gros matchs. Il doit acquérir et développer l’instinct de tueur sans lequel, il n’y a pas de grand champion au tennis. Il va falloir qu’il soit capable d’être méchant. Quand on est un gentil jeune homme, c’est parfois compliqué. 

Quant à Leylah, elle n’est ni grande, ni grosse, ni costaude. Ni ultrarapide. Elle a un tennis de stratégie et d’intelligence. Va falloir travailler plus fort dans son cas. Elle ne peut gagner à moins d’être parfaitement affûtée.

L’exemple, c’est Serena. Elle a 42 ans, elle est mère, ses muscles puissants sont enrobés. Mais elle a une confiance et un désir de gagner inébranlables. À la fin du premier set, au bris d’égalité, elle pouvait terminer en servant à deux reprises.

Pif, pouf, paf. Deux as. Merci, bonsoir, on se revoit pour le deuxième set. 

Publicité
Publicité