Arrivez tôt, les Roses de Montréal frappent vite!

Mylène Richard
Si les Roses de Montréal avaient un seul conseil à donner aux 5000 spectateurs qui assisteront à leur premier match à domicile, c’est d’être assis à leur siège tôt, parce qu’à leurs deux premières parties de la saison, elles ont marqué rapidement.
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La cocapitaine Tanya Boychuk a rapidement fait taire une foule de près de 15 000 personnes, le 19 avril à Toronto, en inscrivant l’unique but de la rencontre dès les premières secondes de jeu.
Puis, dimanche dernier, le décalage horaire n’a pas affecté Hailey Whitaker, qui a touché la cible à la troisième minute, en route vers un gain de 3 à 1 contre le Rise de Vancouver.
«Ça étonne forcément parce qu’on s’attend à avoir plus d’occasions avant de trouver la faille», a reconnu la directrice sportive des Roses, Marinette Pichon.

Concentrées, sereines et calmes
Cette dernière a demandé à son personnel d’instructeurs de rester concentrés sur leurs objectifs de développement, de ne pas penser être trop confiants face au Rapide d’Ottawa, qui a battu l’AFC Toronto, 2 à 1, à son unique départ.
Il ne faut pas «s’éparpiller, parce que ce n’est que le début. Le piège serait de louper notre match ici parce qu’on viserait trop loin», a admis Pichon, ajoutant que ce sera un défi de rester sereines et calmes si les Roses ne marquent pas tôt.
De son côté, l’entraîneur-chef Robert Rositoiu a hâte que les Québécois découvrent sa troupe.
«On veut montrer qu’on est une équipe qui joue avec cœur, qu’on a la grinta [détermination et combativité], qu’on est résiliente, a-t-il mentionné. [...] On est une équipe dynamique, qui peut aller vite, qui est bien organisée et bien soudée.»

Pas besoin de vedette
Cet esprit d’équipe est d’ailleurs palpable dans l’entourage des Roses, une des seules formations de la Super Ligue du Nord qui ne compte pas sur une joueuse étoile, à l’exception de la milieu française Charlotte Bilbault.
«On n’a pas besoin de vedette quand on a beaucoup d’individualité et qu’on est capable de jouer ensemble. Vaux mieux un groupe uni qu’une seule vedette», a laissé tomber la gardienne Gabrielle Lambert.
«Malgré le fait que notre défense est la plus jeune de la ligue, elle dégage une certaine forme de sérénité», a ajouté Pichon.
Et même la cohésion fait un peu défaut au sein des clubs du nouveau circuit professionnel de soccer féminin au Canada, les Roses dominent le classement général.
«On est une équipe en forme, qui a de l’agressivité, de la grip [poigne], on n’a pas peur d’aller dans les duels. D’un autre côté, avec le ballon, on essaie d’être calme, tout en ayant de la rapidité en avant», a analysé la milieu de terrain Mégane Sauvé.