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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

«Arrête tes niaiseries!»: un employé de Stellantis interpelle Donald Trump sur les ondes de LCN

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Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-04-04T03:06:27Z
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Denis Desaulniers, un employé de l’usine de Stellantis de Windsor, qui a annoncé mercredi qu’elle fermera ses portes pour deux semaines, est l’une des premières victimes directes des tarifs douaniers de Donald Trump.

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En entrevue sur les ondes de LCN, le travailleur d’expérience a déploré la guerre commerciale initiée par le président américain

«C'est dur parce que j'ai 32 ans [d’expérience] chez Chrysler et j'ai vu beaucoup d'affaires en 32 ans. Mais là, on voit un gouvernement qui veut nous fermer, qui veut arrêter tout [...] On n'a pas pris les emplois des États-Unis. C'est très dur sur nous autres parce que ce n'est pas compréhensible», a déclaré M. Desaulniers.

«Ce sont nos amis, les Américains. On a toujours travaillé avec eux. On met en main les pièces, ça passe à travers les douanes chaque 10 minutes, chaque 5 minutes. Ça passe une fois, ça passe deux ou trois fois. Puis là, tout d'un coup, on n'en passe plus parce qu'on ça va coûter de l'argent. Les tarifs sont rentrés», a-t-il ajouté.

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Celui qui s’occupe de la livraison de pièces chez Stellantis craint que la fermeture de son lieu de travail s’étire sur plus de deux semaines. Il est même inquiet de perdre son emploi.

«Ça peut arriver. Ça dépend de M. Trump aux États-Unis. Il change d'idée tous les jours, puis on ne sait jamais ce qui peut arriver. Alors, Chrysler ou Stellantis, ils ne peuvent pas planifier parce qu'ils ne savent pas ce qui va venir», explique le travailleur.

Denis Desaulniers fait partie des quelque 4000 employés se trouvant actuellement dans une situation très précaire.

S’il déplore les tarifs de Donald Trump, l’employé n’en veut pas au gouvernement canadien d’avoir répliqué avec ses propres droits de douane.

«Il fallait qu'ils fassent de quoi. On ne peut pas juste rester assis et juste regarder nos emplois partir. Il faut qu'on travaille ensemble. Mais c'est une journée très malheureuse, car il faut qu'on se batte avec nos voisins avec qui on est très amis», souligne M. Desaulniers.

En fin d’entrevue, le travailleur a souhaité lancer un message au président américain.

«Arrête tes niaiseries! Commence à travailler avec nous. Viens à la table, parle, on peut faire de quoi. Le gouvernement est là pour travailler avec vous», a-t-il déclaré.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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