Arrêt de production chez Rémabec: une famille dépend de la forêt depuis quatre générations

Alors que le Groupe Rémabec estime que jusqu’à 1400 travailleurs pourraient être directement touchés par les fermetures temporaires, des centaines d’autres le seront par défaut.

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Voici le portrait d’une famille qui ne fait pas partie des statistiques: la famille Bacon dépend de la forêt depuis maintenant quatre générations. Avec le contexte actuel dans le milieu forestier, l’avenir s’assombrit pour le plus jeune.

«Je suis quand même assez inquiet. On est une ville forestière, et je crains qu’on devienne un Val-Jalbert. On est l’économie de base ici, à La Tuque. Si le bas de ta pyramide tombe, comment le haut peut tenir? C’est impossible», laisse tomber Alex, qui conduit la machinerie.

L’entreprise qui leur appartient, à ses parents et lui, est un sous-traitant de Forélie, une autre filiale de Rémabec. Elle est à l’arrêt depuis le mois de mars, alors que le prix du bois n’était pas attrayant et que les cours étaient pleines.

Ajoutons à cela le blocus forestier, qui amène des tensions et qui paralyse le début de saison des entrepreneurs depuis deux semaines.

«Il y a un mois, ils nous avaient dit: “Faites la maintenance des machines.” Alors on met de l’argent dessus, mais là, on doit de l’argent. Les états de compte sont rentrés, sauf qu’il faut penser à manger et s’occuper de notre famille avant de payer nos fournisseurs de pièces», détaille la copropriétaire de Forestier Gerry Bacon et fils Mélanie Bouffard.

Par exemple, les services secondaires, comme les soins esthétiques ou les sorties de loisirs, sont mis de côté jusqu’à nouvel ordre. De l’argent qui ne se rendra pas dans les poches de coiffeuses, de restaurateurs ou de boutiques de vêtements.

Ce qu’ils veulent, c’est un climat de travail harmonieux et que tous les joueurs soient satisfaits: les entrepreneurs, les Premières Nations, les pourvoyeurs, les chasseurs, etc.

Alex Bacon espère de tout cœur qu’il n’aura plus à se demander s’il doit réorienter sa vie professionnelle ou non.