Arrestation de Dave «Pic» Turmel: «On ne lèvera pas le pied de l’accélérateur» contre le crime organisé, assure le SPVQ

Même si l’arrestation de Dave «Pic» Turmel en Italie est une «grande réalisation», il ne s’agit que d’une étape pour mettre fin à la violence liée à la guerre des stupéfiants dans la région, d’après le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

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«Dave Turmel est un joueur important de la criminalité, même s’il était à l’extérieur du pays. Pour moi, ce n’est pas une fin en soi. [...] On ne lèvera pas le pied de sur l’accélérateur et on va continuer d’arrêter tout le monde qui veut commettre des crimes dans notre ville», a prévenu le chef du SPVQ, Denis Turcotte, lors d’un point de presse à la suite de l’arrestation de l’homme le plus recherché au Canada, vendredi.

Il croit qu’un autre membre du Blood Family Mafia (BFM) pourrait très bien prendre la place du caïd de 28 ans en un tournemain si le corps de police s’assoyait sur ses lauriers. «Si ce n’est plus lui, ça pourrait très bien être un autre. C’est pour ça qu’on va continuer de mettre de la pression», a-t-il souligné.

Aux yeux du plus haut gradé du SPVQ, l’arrestation de Dave Turmel est «assurément la plus médiatisée et connue» de l’histoire de l’organisation.

«Je pense que les citoyens vont être fiers de nous et vont pouvoir se sentir encore plus en sécurité dans notre ville.»

Collaboration internationale 

Le directeur Turcotte a par ailleurs affirmé que c’est avec des informations sur la localisation précise de la tête dirigeante du BFM obtenues par le SPVQ que les autorités italiennes ont pu l’attraper, comme le rapportait notre Bureau d’enquête.

En plus des forces de l’ordre italiennes, le chef du SPVQ soutient que d’autres partenaires internationaux comme la France, le Portugal, l’Espagne, les États-Unis et Interpol ont collaboré à mettre fin à la cavale qui aura duré 610 jours.

Sous haute surveillance 

Denis Turcotte assure que toutes les précautions seront prises pour que l’homme le plus recherché au Canada soit ramené au Québec en un morceau, alors que d’autres membres du crime organisé veulent sa peau.

Les démarches pour ramener au pays le vingtenaire qui aura fait couler énormément d’encre dans les dernières années sont déjà en cours afin qu’il soit «traduit en justice le plus rapidement possible» à Québec.

Questionné sur les risques que Turmel puisse poursuivre ses activités criminelles depuis l’intérieur du centre de détention comme c’est présentement le cas de certains membres du crime organisé, M. Turcotte a fait valoir que c’est aux services carcéraux d’assumer cette responsabilité.

«Que ce soit au pénitencier fédéral ou dans une prison provinciale, c’est du ressort des autorités carcérales de s’assurer de ça. Je ne suis pas prêt à dire [qu’il est hors d’état de nuire]. L’histoire nous dit que, même détenus, il y a des criminels qui continuent à avoir un contrôle sur le monde criminalisé.»