Arrestation pour l’incendie criminel qui a fait un mort en novembre dans Saint-Roch


Pierre-Paul Biron
Deux mois et demi après le drame, le SPVQ a procédé à une arrestation pour un incendie criminel qui a coûté la vie à un homme dans le quartier Saint-Roch.
Jonathan Caron, 33 ans, a été accusé vendredi de méfait en lien avec l’incendie du 11 novembre dernier. Le feu s’était déclaré à l’arrière d’un immeuble à logements de la rue de la Reine.
Le brasier a notamment coûté la vie à Danny Émond, 61 ans. Sa conjointe, Josée Asselin, a aussi été brûlée sur environ 20 % de son corps lors de l’incendie. Plongée dans le coma, Mme Asselin a séjourné à l’unité des grands brûlés de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.
Au palais de justice de Québec, Caron a fait face à des accusations de méfait dépassant 5000 $ sur un immeuble, mais le procureur de la Couronne au dossier a déjà mentionné que des accusations plus graves pourraient être déposées dans les jours à venir.
En détention
Me Jean-Philippe Lanthier s’est aussi opposé à la remise en liberté de l’accusé, qui demeurera détenu jusqu’à son retour en cour, prévu le 2 février. L’homme avait déjà des dossiers ouverts au tribunal, notamment trois chefs d’introduction par effraction et un autre chef de voies de fait sur un agent de la paix.
À la suite du drame, la fille des victimes de l’incendie criminel avait imploré l’aide de la population pour faire avancer l’enquête et faire son deuil.
Selon Rosalie Ratté, ses parents ont été des victimes collatérales d’une histoire dans laquelle ils n’étaient pas impliqués. Quelques semaines plus tard, la famille s’est dite satisfaite de cette arrestation.
« Toute la famille se réjouit de cette nouvelle. Nous avons beaucoup de questions qui attendent des réponses », a affirmé Nathalie, la demi-sœur de Danny Émond, décédé dans l’appartement qu’il partageait avec sa conjointe Josée Asselin.
Selon elle, il n’y aurait pas de lien entre le couple et l’accusé, mais cet élément important reste encore à confirmer.
– Avec Jean-François Racine