Arnaques en ligne, plus de 210 étrangers arrêtés au Cambodge

Le premier ministre du Cambodge a ordonné l'accélération de la campagne de lutte contre les centres d'arnaques en ligne, alors que la police a arrêté plus de 210 étrangers suspectés d'escroqueries dans la capitale Phnom Penh et à Sihanoukville.

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Hun Manet a appelé les responsables politiques et des forces de l'ordre à «éradiquer toutes les activités de fraudes sur internet» dans leur juridiction, dans une directive datée du 14 juillet, publiée dans la nuit de mardi à mercredi.

Ceux qui échouent risquent de perdre leur poste, a-t-il assuré.

Au même moment, les autorités ont arrêté 149 Vietnamiens, trois Chinois et 85 Cambodgiens lors de descentes ciblant deux bâtiments dans le centre de Phnom Penh, lundi et mardi.

Une opération visant quatre sites dans la ville portuaire de Sihanoukville (sud) a conduit mardi à l'arrestation de 63 Vietnamiens et à la saisie de 54 ordinateurs, selon un rapport de police consulté par l'AFP.

Les fermes à arnaques numériques ont pullulé en Asie du Sud-Est ces dernières années, générant des dizaines de milliards de dollars de revenus par an pour les réseaux criminels internationaux aux commandes.

Amnesty International a recensé plus de 50 centres au Cambodge, dans un rapport publié en juin. L'ONG a accusé le gouvernement khmer de fermer les yeux sur les atteintes aux droits humains incluant l'esclavage, la traite des êtres humains, le travail des enfants et la torture.

Le Cambodge a expulsé en mars 119 Thaïlandais arrêtés lors d'une opération dans la ville frontalière de Poipet.

Depuis 2022, les autorités ont expulsé plus de 20 000 ressortissants étrangers, et plus de 200 personnes ont été traduites en justice dans le cadre de cette répression, selon des données du gouvernement.