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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Armes à feu: «le deuxième amendement n’est pas absolu», affirme Joe Biden

Le discours à la nation du président américain Joe Biden jeudi s’est concentré sur les tueries de masse aux États-Unis et à la façon de rendre le pays plus sécuritaire.
Le discours à la nation du président américain Joe Biden jeudi s’est concentré sur les tueries de masse aux États-Unis et à la façon de rendre le pays plus sécuritaire. Photo AFP
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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2022-06-03T00:03:05Z
2022-06-03T02:54:20Z
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Le président américain Joe Biden a prononcé un vibrant discours à la nation jeudi pour réitérer l’urgence d’interdire la vente de fusils d’assaut et de chargeurs à haute capacité aux particuliers, tout en mettant en lumière les limites du deuxième amendement.

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«Le deuxième amendement n’est pas absolu», a clamé le président américain, qui souhaite rendre les villes américaines plus sécuritaires.

«Combien d’autres carnages sommes-nous prêts à accepter?», a-t-il questionné, ému, neuf jours après le massacre de 19 enfants et deux enseignantes dans une école du Texas.

«Il ne s’agit pas de retirer des droits à des citoyens, il s’agit de protéger nos enfants, nos familles et nos communautés. Il s’agit de protéger notre liberté d’aller à l’école, à l’épicerie ou à l’église sans être tirés et tués», a poursuivi le président américain.

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Joe Biden soutient que les États-Unis doivent bannir les fusils d’assaut ou au moins hausser l’âge minimum pour en acquérir à 21 ans. 

Il réclame aussi l’interdiction des chargeurs à grande capacité et le resserrement des vérifications d’antécédents pour les acheteurs d’armes.

«C’est assez, je crois que la majorité des Américains vont considérer la sécurité face aux armes à feu lors des prochaines élections», affirme le président américain.

Rejet républicain

Joe Biden a également fustigé le refus «inadmissible» de la majorité des sénateurs républicains de renforcer la réglementation sur les armes à feu aux États-Unis. 

«Il est temps que le Sénat fasse quelque chose», a-t-il exigé, au moment où des élus du Congrès américain, dont seulement une poignée de républicains, s’affairent à trouver un accord sur un encadrement limité des armes à feu.

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La chercheuse à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques Valérie Beaudoin considère qu’un tel discours du président américain est principalement symbolique.

«Il n’avait pas le choix de faire cette adresse à la nation à mon avis, parce que devant l’horreur, les gens sont un peu dans l’incompréhension face à ce qui peut être fait», souligne-t-elle.

«Mais est-ce que c’est ce qui va faire changer l’avis des gens au Sénat? À mon avis, non», tranche l’experte en politique américaine.

Un dur combat

Les négociations en cours au Sénat pourraient-elles toutefois réussir là où toutes les autres, notamment celles déclenchées sous Barack Obama après le massacre de Sandy Hook, ont échoué?

«Il y a un élan de plus en plus puissant pour que nous parvenions à faire quelque chose», avait assuré plus tôt le sénateur Chris Murphy sur Twitter.

Le sénateur républicain Pat Toomey avait lui aussi fait part de son optimisme. Il est également difficile de prédire si les propos tenus par Biden ne feront que diviser davantage les élus américains. 

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