ARCHIVES | 50 ans d’Harmonium: «C’était un désir profond d’être écouté, d’être aimé, de parler aux gens»
TVA Nouvelles
C’est cette semaine que le premier album du groupe folk rock québécois Harmonium célèbre ses 50 ans.
En entrevue à l’émission Le Bilan, l’auteur-compositeur-interprète Serge Fiori s’est montré «ému» de la nouvelle.
«Ça n’a pas de bon sens», envoie le guitariste avec émotion.
Alors que l’entrevue a été lancée avec l’un des grands succès du groupe, «Un musicien parmi tant d’autres», M. Fiori est revenu sur la pulsion qui l’a poussé à écrire cette chanson.
«C’était un désir profond, de ma part, d’être écouté, d’être aimé, de parler aux gens, dit-il. Là, on est 50 ans plus tard et ça été ça tout le long.»
L’artiste raconte que dès les débuts d’Harmonium, il sentait la puissance qui s'émanait de la musique qu’il interprétait.
- Écoutez le commentaire de Rémi Villemure au micro de Richard Martineau via QUB
«Le monde ne connaissait pas les "tunes", mais il chantait et il revenait le lendemain parce que nous on jouait sept soirs par semaine pour peaufiner les chansons», se rappelle-t-il.
Le musicien explique que c’est lors de ces nombreux spectacles qu’il réussissait, selon le retour de la foule, à découvrir quelles chansons avaient du potentiel.
Bien que le groupe ait connu du succès auprès des Québécois francophones, étant l’un des plus populaires au Québec dans les années 1970, la musique d’Harmonium a non seulement touché les Québécois, mais aussi la communauté anglophone à travers tout le Canada.
«C’était la surprise après la surprise, affirme M. Fiori. On faisait des "shows sold out" à travers le Canada.»
Il compare cet engouement à celui que peuvent avoir de nombreux francophones à l’égard de la musique dont les paroles sont en anglais.
Ces tournées à travers le Canada «étaient l’inverse de ce qui se fait à Montréal, remarque-t-il, où les groupes anglais viennent jouer et il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas l’anglais ni les paroles».
«C’était des anglophones qui aimaient la musique et qui chantaient quand même et qui apprenaient les paroles, se souvient-il. C’était incroyable.»
***Voyez l’entrevue intégrale de Serge Fiori dans la vidéo principale***