Arbres coupés à Lac-Brome: la Ville n’a donné «aucune autorisation», clame le maire

Samuel Roberge
Le maire de Lac-Brome, en Estrie, a évoqué la possibilité d’intenter des poursuites judiciaires contre le président du CA de Bombardier, Pierre Beaudoin, qui a fait couper la tête d’une centaine d’arbres sur un terrain de la Ville à l’hiver dernier.
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«On essaye d'accumuler toute la preuve nécessaire dans ce dossier, parce que c'est un dossier administratif de la ville. Ensuite, je vous garantis qu'on regarde sérieusement, depuis une semaine, la poursuite judiciaire», a affirmé le maire Richard Burcombe, en entrevue sur les ondes de LCN, mardi.
Pierre Beaudoin, qui siège au conseil d’administration du fleuron québécois de l’aéronautique depuis 2004, a fait appel à une compagnie d’émondage pour faire couper des arbres qui se situaient sur une petite île appartenant à la Ville, devant sa somptueuse demeure sur le lac Brome.

Or, le permis qu’il avait obtenu pour effectuer les travaux ne lui permettait que de couper les arbres qui se trouvaient sur sa propriété, a précisé le maire.
«Il n'y a aucune autorisation qui a été donnée pour la coupe ou l'entretien des arbres sur la propriété de la Ville», a-t-il martelé. «Jamais que la Ville ne va donner une autorisation à quelqu'un d'autre pour aller sur la propriété de la Ville pour couper des arbres. [...] C'est la Ville qui va effectuer des contrats ou donner des contrats à une compagnie pour couper les arbres sur nos terrains, les terrains publics. Je ne peux pas être plus clair.»
Depuis, plusieurs citoyens rencontrés par Le Journal se sont plaints que M. Beaudoin ait fait couper ces arbres parce qu’ils obstruaient la vue sur le lac de sa résidence, évaluée à 7,8 millions $.
«Pour moi-même, qui suis également un citoyen de Lac-Brome, comme tous les autres, c'est terrible ce qui s'est passé», s’est attristé M. Burcombe. «Je trouve ça déplorable que quelqu'un, même s'il y avait une confusion – et je ne suis pas sûr qu'il y avait confusion – [puisse] aller sur le terrain de la Ville pour couper des arbres. Il n'a pas le droit. On va suivre ce dossier jusqu'à la fin, puis on va faire la même chose dans tous les autres dossiers.»
-Avec les informations d'Olivier Faucher, Journal de Montréal
Voyez l’entrevue intégrale de Richard Burcombe dans la vidéo ci-haut.