Après une chirurgie importante l'an dernier, Nickolas Zukowsky sera au départ du 108e Tour d’Italie.
Le cycliste québécois sera au Giro comme lieutenant pour son capitaine britannique Tom Pidcock.


Jean-François Racine
Forcé de subir une importante chirurgie il y a un an à peine, le cycliste québécois Nickolas Zukowsky vivra le plus beau renversement de situation possible en prenant le départ du 108e Tour d’Italie dans quelques heures.
Après une saison un peu gâchée en 2024, l’athlète qui aura 27 ans en juin s’attaque au premier grand tour de sa carrière, la 2e plus importante compétition cycliste sur la planète.
« Ce n’était pas vraiment un secret. Du moment qu’on a eu l’invitation, mon nom était sur la liste. Je suis excité et un peu nerveux », a lancé Zukowsky, soulagé du chemin parcouru depuis sa longue convalescence.
De bons résultats sur Tirreno-Adriatico en mars lui ont notamment ouvert les portes.
Opéré pour traiter une endofibrose à l’artère iliaque droite en avril 2024, le cycliste est désormais débarrassé de ce problème de compression qui limite l’afflux de sang au bas du corps.
Le fondeur Alex Harvey et les cyclistes Antoine Duchesne, Charles Dionne et sa propre conjointe Simone Boilard ont tous déjà subi cette chirurgie avec succès.
Un doute
Quelques moments de doute ont toutefois accompagné sa période de réhabilitation, mais le Québécois s’est lié d’amitié avec son capitaine britannique au sein de l’équipe Q36.5, Tom Pidcock, champion olympique de cross-country à Paris.

« C’est vraiment bien d’être ici et de faire mon premier grand tour en Italie. J’ai commencé le vélo de route sur le tard un peu et beaucoup de coureurs ont percé à mon âge. Je suis heureux de pouvoir le faire et je rêve encore du Tour de France », a ajouté le champion canadien élite 2023.
À titre de comparaison, Hugo Houle a fait son premier Tour de France en 2019 à l’âge de 28 ans. Une occasion se présente et tout reste possible. Les deux compatriotes ont d’ailleurs pu échanger quelques mots à la présentation des équipes mercredi.
Sur ce Giro, Zukowsky aura un rôle fort simple. Il devra épauler Pidcock qui veut remporter des étapes. Le rapide Matteo Moschetti pourrait aussi se faufiler dans les sprints.
Pour Pidcock
« Le travail n’est pas compliqué. C’est de tout faire pour Tom ! On a développé un bon lien et j’apprends beaucoup. J’aimerais aussi avoir ma chance. »
Le Giro débute ce vendredi à Durrës, en Albanie, pour trois semaines de course jusqu’à Rome. Outre la présence du vétéran Hugo Houle, les amateurs auront donc un talent local supplémentaire à suivre au cours des 21 étapes. Le Colombien Egan Bernal, qui revient de plus loin encore que Zukowsky, pourrait batailler pour la victoire finale.
« Je me souviens de mon opération il y a un an. J’étais content de faire une marche de 10 minutes dehors. Un an plus tard, je suis au Giro et j’ai une trentaine de jours de cours au compteur. J’ai été patient. J’ai réussi à revenir et je sens que j’ai retrouvé ce qui me manquait. Je veux en profiter », a terminé le Québécois de Sainte-Lucie-des-Laurentides.