Après une année chargée, Anne-Élisabeth Bossé savoure sa nouvelle vie
Patrick Delisle-Crevier
Il y a un an, Anne-Élisabeth se séparait de l’homme avec qui elle partageait sa vie depuis quelques années. Aujourd’hui, l’interprète de Marie-Anne dans la série Indéfendable profite pleinement de sa nouvelle vie dans un nouvel appartement et dans un nouveau quartier. Elle a accepté de nous parler de son été de tournages et de bien d’autres choses.
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Anne-Élisabeth, comment ça va en cette rentrée?
Je vais très bien, et je trouve que c’est tellement excitant, la rentrée. Je me sens vraiment choyée! Ça va avoir l’air racoleur, mais en vieillissant, je constate que faire la promotion des projets auxquels je travaille est devenu un plaisir pour moi. Ce n’est plus un passage obligé comme à mes débuts. Je réalise la chance que j’ai de pouvoir porter un projet, d’être connue et reconnue, et qu’on prenne de mes nouvelles. Je ne sais pas si c’est ma prise de conscience de mes 39 ans, mais je suis vraiment dans la grande gratitude face à ma job.
Justement, parlons de ton travail. Tu as dû avoir un drôle d’été avec la finale de la dernière saison de la série Indéfendable?
En effet, ç’a été assez fou comme été sur ce plan. Partout où j’allais, les gens me demandaient ce qui allait arriver au personnage de Maxime (Mathieu Baron). C’est le sujet qui revenait constamment. Sérieusement, même en entrevue, ce n’était pas évident de parler de la saison deux. Je ne pouvais rien dire puisque beaucoup de choses liées à mon personnage tournent autour du fait que Maxime survit.
Comme ça se passe sur le plateau?
J’adore ce plateau! Nous sommes tissés serrés. J’ai eu une vie assez compliquée et chargée en émotions l’année dernière, et tout le monde m’a épaulée là-dedans. Il y a vraiment un esprit de famille qui règne dans l’équipe. J’adore mes collègues, et ce qu’on peut dire de la saison, c’est qu’on va mettre beaucoup de lumière sur les acteurs invités qui viennent jouer de gros drames et des causes fort intéressantes. Il y aura aussi une belle incursion dans le monde des jurés, et c’est super intéressant.
Que représente Marie-Anne pour toi?
Elle me touche beaucoup parce que cette année, elle va chercher sa place et son bonheur. J’ai une vie super instable, un peu comme elle. Nous avons beaucoup de similarités, à des degrés différents, et je m’en fais beaucoup pour Marie-Anne. J’aimerais tellement ça qu’elle soit heureuse. Je trouve que la vie est dure avec elle et j’ai beaucoup de compassion pour elle. Tout comme moi, elle se retrouve à la croisée des chemins à l’entrée de la quarantaine et elle a des dilemmes difficiles à régler. Je me retrouve beaucoup là-dedans. J’ai beaucoup d’affection pour elle et je suis contente de la jouer.

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As-tu les mêmes dilemmes qu’elle dans ta vie?
Je suis la fille qui ne sait jamais trop se brancher, qui se demande, à presque 40 ans, si la job ne prend pas trop de place dans sa vie. Je suis vraiment portée par ma passion. Des fois, je me demande si je vais un jour avoir des regrets, parce que oui, mon travail prend énormément de place.
Trop?
Peut-être. J’ai beaucoup travaillé dans les dernières années, et c’est certain que ma vie personnelle et ma vie de couple en ont été affectées. Je ne dis pas que je ne referais pas les mêmes choix, mais ce sont des sacrifices que j’ai eu à faire. Nous, les acteurs, sommes des passionnés, et ce n’est pas une job ordinaire. J’assume mes choix, mais oui, ça occupe beaucoup d’espace.
Qui dit quarantaine dit last call pour certaines choses, comme avoir un enfant. As-tu peur de regretter de ne pas en avoir eu?
Avoir un enfant n’a jamais été une certitude pour moi. Je suis dans l’ambivalence totale et pourtant, ç’aurait été tellement plus facile si, justement, ç’avait été une certitude. Je vois des gens qui n’en ont pas, et ils ont une liberté totale. D’autres fois, je vois des gens qui en ont et pour qui ç’a tellement l’air d’être merveilleux.
L’année dernière a été celle de ta séparation d’avec Guillaume Pineault. Comment va la vie un an plus tard?
Je vais bien. C’est une première pour moi dans un condo et j’aime sérieusement les choix déco que j’ai faits. C’est vraiment une nouvelle vie, puisque j’étais habituée à vivre en couple, à avoir une routine et même un beau golden retriever. Là, tout est différent.

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Et l’arrivée de la quarantaine, comment la vois-tu?
Bien. J’ai beaucoup de beaux exemples de personnes qui vieillissent vraiment bien dans mon entourage. Avoir 40 ans aujourd’hui, ce n’est pas du tout la même chose qu’il y a 20 ou 30 ans
As-tu la carrière que tu pensais avoir?
Dans la vie, je ne suis pas une fille de bilans, mais un bilan s’est tout de même imposé à moi. Je réalise que j’ai une belle carrière et que je suis chanceuse parce que j’ai eu des rôles extrêmement variés. J’ai aussi de beaux rêves qui se réalisent, comme de jouer Rose Ouimet dans le film Les Belles-sœurs. (Le long métrage prendra l’affiche en juillet 2024.) Je suis une fan pure et dure de Michel Tremblay et jouer ça, c’est immense. J’ai tellement travaillé pour la portion chantée lors de l’audition, et là, nous sommes dans les répétitions de danse et je capote! Je pense que ce sera un grand film. Je suis vraiment fière du chemin parcouru.
Quel genre d’été as-tu eu?
Surtout un été de tournages, avec de petites vacances à la fin du printemps. Sinon, je m’accorde des petits moments de répit ici et là. Je savoure pleinement ma nouvelle vie et je passe beaucoup de temps avec mes amis. Je savoure aussi ma belle vie de quartier sur le Plateau-Mont-Royal.
Sinon, tu es aussi porte-parole de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer?
Oui, mon père est atteint de cette maladie et ce n’est pas facile. J’ai un contexte familial particulier en ce moment, et c’est important pour moi de m’impliquer pour cette cause. J’organise actuellement un match de balle molle afin d’amasser des sous pour la cause. Ça aura lieu le 23 septembre au Centre Claude-Robillard. Des artistes tels que Michel Laperrière, Magalie Lépine-Blondeau, Jean-Thomas Jobin, Guillaume Lambert et plusieurs autres seront présents. Je souhaite vraiment m’impliquer pour la cause et je prends mon rôle de porte-parole à cœur.
Indéfendable, du lundi au jeudi, 19 h, à TVA.
Pour vous procurer des billets pour le match de balle molle au profit de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer.