Ukraine : après l'horreur, l'attente

Luc Laliberté
Encore sous le choc des images du massacre de Boutcha, de nombreux dirigeants ont dénoncé la Russie. Encore une fois, on promet de faire plus et mieux pour étouffer l’économie de l’envahisseur.
Pendant qu’on évoque des crimes de guerre, qu’on discute d’une éventuelle enquête et qu’on envisage la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Volodymyr Zelensky exhortait les membres du Conseil de sécurité à exclure la Russie.
« Le droit de veto ne doit pas signifier le droit de mourir », a-t-il lancé avant de comparer la situation de Marioupol à celle de Guernica, en Espagne, bombardée en 1937 par l’aviation nazie.
À défaut d’agir rapidement, les Nations unies devraient songer à « simplement fermer ».
Assaut majeur
Sur le terrain, les troupes russes auront bientôt complété le repli des troupes déployées au nord.
Plusieurs des effectifs se redirigent vers Khakiv et Izioum, envisagées comme nouvelle plaque tournante des opérations.
Si des villes comme Kherson et Marioupol résistent toujours, la situation demeure particulièrement précaire.
Bien présents autour de Kherson, les soldats de la Russie seraient sur le point de triompher des combattants héroïques de Marioupol, dont la résistance surprend les analystes.
Plus que jamais, les mouvements des effectifs russes semblent confirmer que c’est le Donbass qui devient la cible principale.
Le commandement russe vise la jonction entre les troupes nouvellement arrivées dans la région de Kharkiv et celles qui combattent déjà près de Louhansk.
Les observateurs s’attendent à une opération majeure dans les prochains jours.