Après les feux, il faut faire vite pour récupérer le bois brûlé

Le temps presse pour tenter de récolter le bois brûlé des feux de forêt historiques qui frappent le Québec cette saison, estiment les acteurs de l’industrie forestière.

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Ils ont ainsi demandé au ministère des Forêts de faire vite pour éviter de perdre cette ressource aux mains des insectes.

Près de 43 000 hectares de forêt ont brûlé sur la Côte-Nord jusqu’à présent, selon les données du Conseil de l’industrie forestière du Québec. 

Dans la province, l’organisme chiffre les pertes à plus de 770 000 hectares de forêt. 

Il sera donc impossible de récupérer tous ces troncs selon le Conseil.

«On ne pourra pas récolter l'ensemble du bois , affirme le président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière, Jean-François Samray. Dès maintenant ce qu'il faut faire pour lui donner une valeur économique et une valeur environnementale, c’est de planifier. Pour nous c'est fondamental, de savoir à quel endroit on coupe? Quand? Et quand devons-nous déplacer la machinerie?... parce que les insectes sont déjà à l'œuvre.»

Des compagnies forestières sont de retour en forêt, mais elles devront mettre leurs activités sur pause au moment où Québec donnera le feu vert pour récupérer le bois brûlé. 

Le conseil demande donc au ministère, aux industriels et aux autochtones de se réunir rapidement pour décider quels secteurs de récolte rasés par les feux doivent être privilégiés avant l’arrivée des insectes.

Les entreprises auront accès à un programme gouvernemental pour ce qu’on appelle le bois de perturbation, puisque la récolte de ces troncs calcinés sur pieds coûte plus cher.

La même situation s’était déroulée après les énormes feux de forêt de 2018 au nord de Labrieville.

Boisaco, Produits forestiers Résolu et Arbec sont les trois entreprises forestières qui se partageront le bois de perturbation sur la Côte-Nord.

Avec les changements climatiques, le Conseil de l’industrie forestière du Québec sait que les feux de forêt seront plus nombreux et plus féroces au cours des prochaines années. 

La solution passe par le reboisement, selon l’organisme.

Le gouvernement dit entendre le message de l'industrie forestière alors qu’une centaine de feux sont toujours actifs sur le territoire. 

Le Cabinet de la ministre des Ressources naturelles et des Forets, Maïté Blanchette Vézina, affirme que la priorité demeure de combattre les feux de forêt et d'assurer la sécurité des individus.  

Par écrit, on mentionne «qu'en parallèle, nous sommes à mobiliser les ressources compétentes du ministère afin de mettre en place un plan d'action, en collaboration avec l'industrie, qui nous permettra de récolter rapidement le bois impacté [...] Nous avons déjà amorcé la collecte des données utiles à la planification des plans spéciaux d'aménagement. Cette collecte de données se poursuivra à mesure que les feux seront éteints.»