Après le Mexique, le Nicaragua rompt ses relations diplomatiques avec l’Équateur

Agence France Presse
Le Nicaragua a annoncé samedi la rupture de «toute relation diplomatique» avec l’Équateur, après l’intrusion policière dans l’ambassade du Mexique à Quito pour arrêter un ancien vice-président équatorien, Jorge Glas, qui y a trouvé refuge.
«Face à l’action inhabituelle et condamnable [...], qui suscite un rejet irrévocable, nous prenons la décision souveraine de rompre toute relation diplomatique avec le gouvernement équatorien», a déclaré le gouvernement du président Daniel Ortega dans un communiqué.
Avec cette décision, Managua envoie un signal au Panama. L’ancien président panaméen Ricardo Martinelli (2009-2014) est réfugié depuis le 7 février à l’ambassade du Nicaragua, qui lui a accordé l’asile, pour échapper à une peine de prison pour blanchiment d’argent.
Plus tôt, le Mexique avait rompu ses relations diplomatiques avec Quito après l’irruption vendredi de policiers dans son ambassade pour arrêter M. Glas, recherché par la justice de son pays pour corruption et à qui Mexico venait d’accorder l’asile.
Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a dénoncé une «violation flagrante du droit international et de la souveraineté du Mexique», dans un message sur le réseau social X.
Le gouvernement de M. Ortega a exprimé sa solidarité avec le Mexique et rappelé qu’il avait retiré son ambassadeur de Quito en 2020 après l’affaire Julian Assange.
Le fondateur de WikiLeaks s’était réfugié en juin 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres. Il y a restera cloîtré pendant près de sept ans et obtiendra la nationalité équatorienne, avant d’en être déchu.
«Le 1er septembre 2020, nous avons retiré notre ambassade à Quito [...] nous formalisons [ce samedi] la rupture de toutes les relations diplomatiques», a ajouté le gouvernement.