Après l’artillerie, les chars russes

Normand Lester
La dévastation du cœur industriel de l’Ukraine s’est poursuivie tout au long de la fin de semaine alors que les tirs de l’artillerie russe ont tonné sur le front de près de 400 kilomètres dans l’est du pays.

Les Ukrainiens affrontent les colonnes de chars russes qui tentent de pénétrer dans les zones pilonnées par des tirs d’artillerie et de roquettes.
Les combats autour de Kharkiv, la deuxième ville du pays, avantagent les troupes de Volodymyr Zelensky (voir encadré explicatif ci-dessous).
Pertes importantes
L’Ukraine et la Russie subissent dans ces combats de lourdes pertes : des secrets d’État pour Moscou et Kyïv.
Des services de renseignement occidentaux estiment que jusqu’à 11 000 soldats ukrainiens ont été tués et plus de 18 000 blessés.
Les pertes militaires russes iraient jusqu’à plus de 15 000 tués et de 30 000 blessés. Auxquels il faut ajouter des milliers de disparus, de déserteurs et de prisonniers.

Le ministère russe de la Défense a déclaré hier qu’il avait frappé 800 objectifs à travers l’Ukraine au cours des 24 dernières heures, essayant de cibler ceux qui abritent des armes, des munitions, et des équipements livrés à l’Ukraine par les pays occidentaux.
Russification

Dans le sud, pour consolider leur contrôle des régions qu’ils occupent, les Russes ont commencé à décréter des mesures destinées à couper les liens de la population avec l’Ukraine.
Internet et le service de téléphonie cellulaire ont été interrompus durant le week-end.
À Kherson, les autorités militaires ont ordonné que le rouble russe remplace la monnaie ukrainienne.