Après l’accident de Guillaume Lambert, Pierre-François Legendre redouble de prudence avec la mise en scène de «Québec-Montréal»

En vedette cet été dans La pièce qui tourne mal, à Drummondville, Pierre-François assure aussi la mise en scène de deux autres productions théâtrales, Toc Toc et Québec-Montréal. 

Rencontré en studio, lors des répétitions de Québec-Montréal, le comédien a avoué que l’accident de son collègue Guillaume Lambert, qui s'est blessé à cause d’une erreur technique dans la structure du décor lors des premières représentations de La pièce qui tourne mal, l’avait rendu plus vigilant dans sa façon de penser aux déplacements de ses comédiens.

«J’y ai repensé et j’ai dit non à certaines propositions. Peut-être que s’il n’y avait pas eu l’accident, j’aurais dit “ah bien oui, c’est une bonne idée”, mais là, avec l’accident, j’ai fait “non, on n’a pas besoin de sauter par-dessus une barrière, mettons”», a expliqué le metteur en scène à l'Agence QMI, assurant que toutes les précautions de sécurité avaient été prises.

Il faut dire que les décors de la pièce Québec-Montréal auront de quoi attirer l’œil. Avec le scénographe Guillaume Lord, Pierre-François Legendre a imaginé, il y a un peu plus d’un an, un carrousel pivotant dont trois des quatre côtés seront occupés par des carcasses de voitures dégarnies, illustrant le voyage sur la route que les différents groupuscules effectueront au cours de la pièce.

«L’auto est suggérée, mais la façon dont elle s’enfonce dans le décor, elle peut aussi avoir l’air accidentée. Et on ne se cachera pas que dans cette pièce-là, les histoires d’amour, c’est beaucoup des accidents de chars», a-t-il dit.

«Ce n’est pas un décor conventionnel, comme pour l’autre pièce [La pièce qui tourne mal]. Donc, j’essaie de redoubler de prudence. Je veux tout le temps garder les comédiens [de Québec-Montréal] sur le qui-vive», a répété Pierre-François Legendre.

L’accident survenu à Drummondville rappelle au comédien que le théâtre est un art bien vivant, et qu’il comporte des risques.

«On est fragile au théâtre. Il n’y a rien de naturel. Il n’y a pas un mouvement qui soit naturel. Si tu es confortable au théâtre, tu n’es pas dans la bonne zone. [...] Il y a aussi des risques de blessures», a-t-il dit, ajoutant qu’il se devait de faire attention et de prendre en considération tous les éléments de dangerosité impliqués.

«La bête, on l’a domptée» 

Depuis quelques semaines, les comédiens à l’affiche de Québec-Montréal, soit Pier-Luc Funk, Simon Pigeon, Antoine Pilon, Charlotte Aubin, Mickaël Gouin, Louis Carrière, Catherine Brunet et Patrick Emmanuel Abellard, répètent les derniers enchaînements tous ensemble.

Voyant la grande amitié qui les unit tous, le metteur en scène n’a pas caché la frayeur qu’il a eue au début des répétitions de groupe.

«C’est un show qui se répète bien séparément. Donc, le travail de jeu s’est super bien passé. Mais quand on est arrivé pour essayer d’enchaîner tout ça avec ces joyeux lurons-là... on a eu peur un petit peu, on a eu chaud», a avoué Pierre-François Legendre, refusant tout de même de qualifier leurs fanfaronnades d’indiscipline.

«Finalement, c’est du monde hyper professionnel. Ils se sont dit: “Là, on n’a pas le goût d’avoir l’air cons. On va prendre nos marques à terre, on va se mobiliser.” Donc, la bête, on l’a vraiment domptée», a assuré le metteur en scène.

Québec-Montréal sera présentée dès le 14 août, au Théâtre Hector-Charland, à l'Assomption. La pièce se déplacera ensuite à Drummondville, à Québec et à Montréal.

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